Catégorie : Polar / Thriller

Surface – Olivier Norek

Noémie Chastain est flic à Paris, capitaine et cheffe de groupe aux STUPS. Lors d’une perquisition, le dealer lui tire dessus en plein visage avec un fusil de chasse. Défigurée et cassée, elle s’apprête à vivre des mois difficiles, mais elle n’a qu’une seule envie : reprendre le boulot. 

Sauf que, personne ne veut plus d’elle, son nouveau visage dérange et renvoie l’image que chaque flic peut se faire tuer du jour au lendemain. Sa hiérarchie l’envoie alors un mois dans l’Aveyron, officiellement pour prendre du recul, officieusement pour fermer un commissariat. Elle se retrouve donc dans une ville tranquille située autour d’un lac. Ici, tout le monde se connait et sa nouvelle brigade lui semble bien pauvre en personnel, seuls 3 policiers et un chef l’entourent. 

Puis, un jour, un fut en plastique contenant un cops remonte soudain à la surface du lac. Et, avec lui, le passé trouble de cette petite ville Aveyronnaise.

Noémie prend l’enquête et va déterrer les lourds secrets de ces habitants.

Ce roman a reçu le Prix de la Maison de la Presse, le Prix Relay, le Prix Babelio-Polar et le Prix de l’Embouchure.

Autant te dire que c’est mérité !

J’ai tout aimé : l’enquête qui s’avère pleine de rebondissements inattendus jusqu’à la dernière page. Plus on avance et plus on découvre des détails sordides. On comprend bien que Olivier Norek est un ancien policier car tout est bien ficelé, bien décrit, et même si on n’est pas dans le milieu, il nous guide à penser comme un flic. Je me suis sentie presque comme un membre de cette brigade. 

Et puis les personnages ! Chaque habitant de cette ville a quelque chose à se reprocher. Ils ont tous englouti le passé et leurs secrets (au propre comme au figuré). Alors quand il ressort, ça part dans tous les sens. Tout le monde sait, mais personne ne parle de ce qu’il s’est passé 25 ans plus tôt.

Quant à Noémie Chastain, elle se lance à corps perdu dans cette enquête comme si c’était sa dernière chance de vivre. Elle est ambivalente, elle a beaucoup de colère et de peurs qui se mélangent, ce qui donne l’effet d’une bombe à retardement prête à exploser. J’ai beaucoup aimé ses échanges avec son psy et les relations qu’elles tissent avec les autres. J’ai bien ressenti les difficultés qu’elle a d’accepter son nouveau visage et de se montrer sous son vrai jour.

Les chapitres sont courts et donnent un rythme effréné. Une lecture hors d’haleine, il a fallu que je me dise à moi-même de penser à respirer ! Un livre qu’on lit presque d’une traite.

Bref, j’ai adoré ce roman, je me suis plongée dedans sans savoir à quoi m’attendre car c’est le premier Norek que je lis. Et je ne suis absolument pas déçu. 

Un très bon polar à dévorer !

Complot – Nicolas Beuglet

L’inspectrice Sarah Geringën est de retour pour une nouvelle enquête !

Elle avait pourtant juré à Christopher, le journaliste français et à Simon le jeune fils de son nouvel amoureux, que son travail d’empiéterait plus sur sa vie privée. Pourtant, quand l’hélicoptère affrété par le commandant des forces spéciales norvégiennes, atterri dans son jardin, elle est bien obligée de suivre les ordres pour se rendre sur les lieux d’un crime.

Et ce crime n’est pas commun aux autres, sur une ile glacée et déserte, la première ministre vient d’être assassinée. Qui peut bien en vouloir à la cheffe du gouvernement norvégien ?
Des éléments troublants entourent le cadavre et sa maison recèle bien des énigmes. Cette enquête n’est que le début d’une série de crimes terrifiants et visiblement, quelqu’un tient absolument à empêcher Sarah de trouver le ou les coupables.Mais il est impossible de deviner qui se cache derrière toute cette mise en scène.

Deuxième roman de Nicolas Beuglet et toujours cette écriture additive et relevée. On ne s’ennuie pas ! Il y a toujours de l’action et quand l’inspectrice rengaine son flingue, c’est pour en découdre avec les énigmes. C’est une lecture rythmée et il est bien difficile de refermer le livre avant la fin du récit. Un véritable page turner !

L’inspectrice est un personnage nuancé comme j’aime, car même si elle est très précise et qu’elle est sûre d’elle dans son travail, ce n’est pas la même chose du côté de sa vie privée. Entre rigueur et implication professionnelle et désarroi et culpabilité personnelles, on a tendance à vite s’attacher à elle car au fond, elle est presque humaine (en tout cas elle essaye de l’être). Même si je dois l’avouer, sa froideur me fait un peu flipper !

L’enquête est surprenante de part son côté mystique. Tout comme dans “le cri” son premier roman, Nicolas Beuglet joue avec nos peurs les plus profondes et nous embrouille dans une aventure incroyable mais réaliste parsemée de mystères. C’est sa force, on ne sait pas ce qui est vrai, ce qui est faux et ce qui peut être réel.

Le récit est pavé de révélations et de twits qui s’imbriquent parfaitement bien. C’est haletant ! Et les scènes d’action et de baston sont tellement bien décrites qu’on s’y croirait.

Et le petit plus, c’est un roman féministe, je ne vous dis pas pourquoi, mais vous le comprendrez en le lisant !

Pour moi, c’est un vrai crush ! J’ai aimé cette lecture (sauf seule la nuit chez moi ahah). Je suis passée par beaucoup d’émotions, c’est tout ce que je demande à un roman. Maintenant, je n’ai plus qu’à lire le dernier tome de la trilogie : “L’île au Diable”.

L’as-tu lu ?
L’as-tu aimé ?

Le cri – Nicolas Beuglet

À Oslo, L’inspectrice Sarah Geringën est appellée sur une scène de crime en plein cœur de l’hôpital psychiatrique de Gaustad.

La victime porte une étrange cicatrice sur le front, et l’expression de son visage est troublante. De quoi est-il mort ? Et que cachent le directeur et les employés de cet institut ?

L’enquête s’avère complexe et Sarah se retrouve embarquée dans un terrible compte à rebours avec un journaliste, Christopher. Ensemble, ils doivent trouver des réponses pour sauver une vie.

Mais cette quête tourne autour d’une épineuse question : existe-t-il une vie après la mort.

C’est le premier thriller que je lis et quelle histoire !

Le suspens et les rebondissements sont haletants. 
On touche des yeux la folie humaine et on entre dans les méandres de la science entre les mains d’hommes prêts à toutes les horreurs pour connaître la vérité.

L’écriture est enlevée et rythmée, on ne s’ennuie pas une seconde.
J’ai lu ce pavé de 580 pages en 2 fois, une fois ouvert, je n ai pas réussi à m’arrêter de lire.

J’ai été happée par ce récit, entre peur et colère, j’ai aussi halluciné des découvertes.
C’est extrêmement bien raconté, décrit et expliqué. Même quand on est nul comme moi niveau science, on comprend très bien de quoi il s’agit.

Cette histoire inspirée de faits réels est flippante parce que connaissant l’Homme, je ne serais pas étonnée que tout ce qui se passe dans ce roman soit vraiment arrivé !

Un roman addictif que je vous recommande !

Les pétales de sang – Dorothy Koomson

Tami est mariée à Scott, ils ont deux filles adorables. Tami est entourée de Mirabelle et Béatrix, ses deux meilleures amies. Tami entretient une relation amicale plus particulièrement forte avec Mirabelle.
Tout va pour le mieux jusqu’au jour où la police débarque pour arrêter Scott. Mirabelle l’accuse d’agression sexuelle.
Le monde de Tami va s’écrouler au fur et à mesure des révélations sur les agissements de son mari et le passé trouble de Mirabelle.

Qui croire ? Son mari et ses lubies sexuelles ? Mirabelle, sa meilleure amie qui a commis de lui dire certaines choses ?
Que sait Beatrix et que cache t’elle ? Et ce tableau ? Quelle histoire cache t’il ? Des questions dont on attend les réponses avec impatience.

Les rebondissement vont bon train, au milieu du livre, un choc qui relance l’intrigue et l’emmène vers d’autres pistes.
Tami est au centre de cette histoire et ses remises en questions permanentes sont des pics à glace dans le coeur. On souffre avec elle.

714 pages écrites en tout petits caractères dans lesquelles on se plonge sans pouvoir s’arrêter.
Entre non-dits, mensonges, suspicions, doutes, révélations et rebondissements jusqu’à la dernière page, tout est parfaitement rythmé et nous sommes tenus en haleine jusqu’au bout avec ce rebondissement final que je n’avais pas vu venir !
Haletant à souhait !

Il y a aussi de l’amour et de la passion entre les personnages et leurs histoires. On se retrouve beaucoup en Tami, on déteste Scott, on a pitié de Béatrix, on est triste pour Mirabelle. Que de sentiments pour tous des personnages qu’on adore ou qu’on aime détester.

Les pétales de sang de Dorothy Koomson
Editions Charleston