Catégorie : Roman

Daisy Jones and The Six – Taylor Jenkins Reid

L’épopée chaotique d’un groupe de rock dans la fin des années 70. Sexe, drogue et Rock’n’Roll !


Daisy Jones et Billy, le leader des Six, ont tous deux un talent fou pour écrire des bonnes chansons et faire monter le groupe au sommet.
Mais entre drogue, ego, vie de famille, anciens démons, amours déçus et difficultés pour chacun à travailler ensemble, l’ascension s’avère compliquée.

Quand j’ai commencé cet ouvrage, je m’attendais à un roman. Puis en réalité, l’auteure nous offre des entretiens avec chacun des membres du groupe, ainsi que les producteurs et toutes personnes gravitant autour.

Daisy est une talentueuse jeune femme, libre, émancipée et qui ne se souci pas du regard des autres. Son incroyable liberté est une ode à la libération sexuelle des années 70.
Billy est constamment sur le fil, près du gouffre dans lequel il ne veut surtout pas tomber.
Tous les personnages sont addicts de quelque chose ou de quelqu’un.

J’ai ressenti cette ambiance de sex, drogue et rock’n’roll à chaque pages. 
Un livre intéressant, je n’ai cessé de me demander si c’était une fiction ou une histoire vraie. 
Différent de mes lectures habituelles, ce roman m’a plu. Peut-être parce que je suis fan de cette époque en ce qui concerne le rock’n’roll !

Il sort le 18 juin 2019 aux Editions Charleston !

Le jardin de l’oubli – Clarisse Sabard

La reine du secret familial a encore frappé !

Faustine est une trentenaire qui traîne une belle casserole amoureuse. Journaliste free-lance, elle part du côté de Nice chez sa grande-tante qui a près de 90 ans et son amie Gabrielle, fantasque blogueuse culinaire.
Faustine doit rédiger un article avec scoop et tout le tralala pour décrocher un CDI. Mais son séjour va lui faire rencontrer tout un tas de personnage qui vont bouleverser sa vie.

Et puis, petit à petit, Faustine va découvrir un lourd secret de famille. 
Son aïeule Agathe, surprenante et impertinente, cache bien des choses… entre sa relation avec son mari et la Belle Otero, cocotte du début du siècle, elle va avoir une vie passionnante, entre bonheurs et drames.

C’est le troisième roman de Clarisse Sabard, il enfonce le clou et nous confirme qu’elle est la reine du secret familial. 
Elle nous dépeint une histoire de femmes comme elle sait faire, toujours très documenté et détaillé ce qu’il faut pour nous tenir en haleine.
Les personnages sont complexes et on ne peut que tomber en amour de ces héroïnes hautes en couleurs.

J’ai tout lu de Clarisse et maintenant, j’attends le prochain avec impatience ! Elle sait nous embarquer dans des univers et des époques qu elle nous raconte avec brio.

Que dire de plus ? Je crois qu’elle est mon auteure préférée !

La mélancolie du kangourou – Laure Manel

C’est le deuxième roman de cette auteure, et attention, c’est un coup de cœur !

Antoine et Raphaëlle sont amoureux, quand Raph tombe enceinte c’est un vrai bonheur.
Lors de l’accouchement, un drame survient. Raphaëlle meurt. Antoine se retrouve père et veuf le même jour.
S’occuper de Lou, sa fille, est trop difficile. Il tombe dans la dépression.
Il engage Rose comme baby-sitter puis comme jeune fille au pair. Dès lors, Rose et Lou entretiennent une relation hors du commun.

Bouleversant. C’est le premier mot qui me vient à l’esprit.
On est secoué par cette histoire triste et injuste. Mais la joie de vivre de Rose donne l’espoir que tout est possible.

On passe de la joie aux larmes. Puis les émotions s’emmêlent devant le désarroi du héros. 
Petit à petit, on assiste au nouveau départ et à la remontée du Père de Lou.

Une lecture addictive que je vous conseille.
Avec ce deuxième roman, Laure Manel confirme son talent avec sa plume lumineuse.

Un vrai coup de cœur 😍

Les prénoms épicènes – Amelie Nothomb

je n’avais pas lu de Nothomb depuis très longtemps, et je n’ai pas été déçue.

Dominique, jeune secrétaire bretonne insignifiante, se laisse séduire par Claude, un jeu homme ambitieux et désireux de s’enlever dans la haute société parisienne.
Après un mariage rapide, ils partent vivre à Paris pour que Claude puisse développer une filaire de la société dans laquelle travaille Dominique.

Quelques années plus tard, ils donnent naissance à Épicène, leur fille. Seulement, Claude la hait dès les premiers jours de sa vie.
Dominique, naïve, tente de satisfaire son mari et accepte tout ce qu’il demande.

Et puis un jour, Dominique entend une conversation secrète et sa vie bascule. Claude n’est pas l’homme qu’elle croit aimer.

Je l’ai lu en 1h. Comme tous les romans de Nothomb, il se lit très vite. Les phrases sont courtes et acérées.
J’ai beaucoup aimé. Ça faisait longtemps que je n’avais pas apprécié un Nothomb.

Un bon moment.

La vie qui m’attendait – Julien Sandrel

Une claque monumentale qui fait réfléchir sur sa propre vie ! un vrai coup de coeur !

Romane est une parisienne médecin de 39 ans. Elle est invisible, cachée sous une grande politesse et des vêtements passe-partout. Depuis peu, elle a enfin quitté le domicile de son père avec lequel elle vivait. Aucun autre homme n’est dans sa vie.
Elle n’a pas de mère, cette dernière est morte en sauvant Romane alors âgée d’un an à peine. Un sacrifice maternelle pour éviter le pire. Romane se sent coupable alors elle fait tout pour être toute petite, ne pas causer d’ennui, ne pas faire de vague.

Un jour, au cabinet médical, Mme Lebrun, une patiente habituée et qui connait Romane depuis de nombreuses années, lui assure qu’elle l’a vu, pas plus tard que la semaine dernière, à l’hôpital Nord de Marseille. Mme Lebrun affirme l’avoir suivie et découvert son secret. Elle a vu Romane sortir du cabinet d’un pneumologue en pleurant.
Romane n’en croit pas un mot et lui garanti que ce n’est pas elle, mais juste une femme qui lui ressemble.

Mais devant l’insistance de sa patiente, Romane est piquée de curiosité. Qui est cette femme qui selon Mme Lebrun est son sosie ? Pour le savoir, il faut se rendre à Marseille. sans le savoir, ce sera la première étape de Romane pour reconsidérer sa vie.

Cette histoire est inattendue ! L’héroïne va partir pour la première fois de sa vie dans une aventure incroyable et découvrir qui elle est vraiment.
De lourds secrets de famille, un pacte invraisemblable, des non-dits, des surprises. Tout est réuni pour provoquer des chocs jusqu’au dernier moment !

Captivant jusqu’à la dernière ligne. ce roman est extrêmement fort en émotions et au fil des dernière pages, quand on comprend enfin ce qu’il se passe, impossible de retenir ses larmes tellement l’auteur nous délivre un message d’amour filiale très intense. un final de toute beauté tant dans le malheur que le bonheur.

Les personnages sont très bien construits, attachants et hauts en couleurs. Tous ont caché leur secrets pendant des décennies mais on ne peut pas s’empêcher de les aimer et de leur pardonner dans la minute !

Le rythme est soutenu, les imbroglios et les angoisses de Romane nous tiennent au bord du gouffre, on arrête souvent de respirer pour au final laisser couler les larmes de joies mais aussi de tristesse.

Du rires au larmes, un très beau conte moderne sur l’amour et la filiation, mais aussi sur la quête de soi et l’importance des liens.

Coup de coeur puissance mille !

Je vais de ce pas lire son autre roman qui vient de sortir en poche : la chambre des merveilles !
Merci au magasin Cultura Reims – Cormontreuil pour m’avoir offert cette pépite !

Reste avec moi – Ayobami Adebayo

Ce premier roman de la jeune nigérienne a été publié et traduit dans 18 pays et a été sélectionné pour plusieurs prix literaire.

Yejide et Akin sont amoureux, jeunes mariés, ils tentent de fonder une famille. Seulement voilà, Yejide ne tombe pas enceinte.
Mais sous la pression de la famille, et étant le fils ainé, Akin n’a pas d’autres choix que de donner un héritier à ses parents.
Yejide essaye tout, traitements médicamenteux, potions bizarres, processions, elle consulte des spécialistes et des sorciers. Mais rien ne fonctionne. Elle n’a pas de bébé dans son ventre.

Jusqu’au jour où Funmi arrive dans leur vie. Cette jeune femme n’est autre que la seconde épouse de Akin, imposée pat Moomi, la mère de ce dernier.
Akin et Yejide vont alors commencer une nouvelle vie. Yejide refuse cette femme, et Akin promet qu’il l’a épousé juste pour faire taire sa mère et sa famille.

Sur fond de bouleversement politique du Nigeria dans les années 80, nous suivons le combat de Yejide pour donner naissance. Les rebondissements sont beaux en apparence mais surtout très cruels au final. L’existence n’épargne rien à Yejide, à moins que le destin n’ait rien à voir là dedans…

On assiste aux manigances de la famille qui empiètent sur la vie de couple, aux traditions parfois très dures. La soumission des femmes est constante.
On découvre l’enfance de Yejide, née d’une énième épouse de son père qui n’a pas survécu à l’accouchement. Son passé au sein d’une maison peuplée d’enfants dans laquelle, chacune des épouses font tout pour être la préférée.
Akin, lui, a une vision assez moderne. Seulement, sa peur de décevoir ses parents le pousse à utiliser les mensonges et les complots qui ont pour finalité tenter de rendre Yejide heureuse en lui offrant un enfant. On découvre au fil des pages et avec horreur, ses secrets les plus enfouis et on ne peux qu’être touchée par les malheurs qui touchent sa femme.

L’intrigue est présente, jusqu’à la dernière ligne, on ne sait pas quel destin va suivre Yejide, si elle va enfin être maman à part entière. On souffre avec elle des épreuves que la vie met sur son passage.
La plume est captivante, l’histoire est magnétique mais tellement douloureuse.

Une formidable histoire sur la perte, l’amour et la résilience aussi.
Un premier roman poignant, déchirant et avec un message très fort sur la place des femmes dans une société gouvernée par les traditions.

J’ai été happée et bouleversée par l’histoire de Yejide et Akin qui, malgré l’amour, se perdent dans une vie de tourments.

Publié chez Charleston.

L’envol – Alia Cardyn

Une lecture coup de coeur ! Alia Cardyn m’a touché en plein dans l’âme.

Black, petite ville côtière où tout le monde se connait, fête chaque année le renouveau. Célébrer la Légende de Black est une coutume perpétuée tous les 27 juillet.
Barnabé en est le maitre d’oeuvre, l’organisateur de l’évènement et rien n’a change depuis des années. Bal en tenue de cocktail obligatoire, feu d’artifice, etc.
Ce 27 juillet 2014, toute la ville est en effervescence, les habitants attendent ce jour avec impatience et c’est le moment pour eux de repartir sur des nouvelles bases.
Mais personne n’aurait imaginé ce qui allait se passer.
Ce soir là, Théa coure à travers la foule pour sauter de la falaise et prendre son envol vers un monde meilleur…

Ce roman est un roman addictif. Une fois la première page ouverte, je l’ai dévoré en quelques heures. Les chapitres rythmés se suivent avec une même construction et les différentes parties nous racontent ces 27 juillet.
On retrouve avec bonheur, les personnages un an après les avoir quitté.

Théa, d’abord, jeune fille timide au porte du monde des adultes, nous ouvre son journal et ses état d’âmes. Elle fait face à un père absent, même là, il est loin d’elle. J’ai été touchée par cette relation de non-dits, parce qu’aucun des deux ne sait comment faire.
Jill, sa mère, décédée quand Théa avait 6 ans, lui offre des lettres pour raconter son histoire. Une transmission d’une mère à sa fille dans l’espoir de lui donner les clefs pour oser prendre sa vie en main.
Barnabé est touchant avec ses secrets amoureux. Ce divorcé sensible et émouvant cherche désespérément celle qui sera la copie parfaite de la femme qu’il a toujours aimé.
Charlotte doit faire face au désamour de son mari, cet homme tellement imbuvable qui ne la considère pas plus qu’un meuble.
Jane, ah, celle là, qu’elle tornade ! Impertinente et combattante, âmes forte, présente et dévouée, pilier de la bande et prête à tout pour le bonheur de ceux qu’elle aime, même s’il faut les secouer et prendre les décisions à leur place.

Entre ces personnages, il y a de l’amour, beaucoup d’amour. Amis d’enfance, fille de ou amoureuse de, ils sont tout entier et en même temps il leu manque une moitié pour avancer vers le bonheur.

Une quête de soi captivante. Les pages défilent avec un pouvoir attractif tellement grand qu’il est impossible de s’arrêter. Au fil des pages, on assiste à l’évolution des personnages années après années. On assiste impuissant aux déchirures intérieurs, aux manques d’amour, aux épreuves de ces personnages tous blessés par la vie.
Mais au final, Alia Cardyn nous délivre un message plein d’espoir sous sa plume poétique.

Le dénouement ne nous laisse pas en reste et en voyant arriver cette fin surprenante, impossible d’y croire. Et pourtant…

Une lecture que je vous conseille grandement ! Captivante, bouleversante et additive !

Publié aux Editions Charleston.

Les oubliés du dimanche – Valérie Perrin

Attention, coup de coeur !

Justine est aide-soignante et, faute de connaître son histoire de famille, elle se passionnons pour celle d’Hélène, pensionnaire dans la maison de retraite ou travaille notre héroïne.
Justine va peu à peu découvrir la vie romanesque d’hélène, petite fille illettrée qui rencontre Lucien en 1933, l’amour de sa vie, il lui sera arraché par la Gestapo, puis déporté. Tout le monde le croit mort, mais Hélène sait que c’est faux grâce à la mouette qui l’a accompagnée jusqu’à la fin.

Ce roman est un chamboule-tout. Il met nos émotions à rude épreuves. Les secrets de la famille de Justine sont troublants. Au fil des pages, les personnages nous touchent, on prend conscience de leur rôle plus qu’important dans la vie de Justine. 
Les divagation d’Hélène nous poussent la larme à l’œil.
Nos deux héroïnes sont tellement originales qu’on s’attache éperdument à elles deux.
Ce roman est poétique à souhait et très addictif, impossible de le refermer avant la dernière page.
En finissant la lecture, on ne peut s’empêcher de regarder le ciel pour trouver notre oiseau et on voudrait enfouir nos souvenirs heureux dans une valise bleue.

Que dire des secrets de famille. Ils sont douloureux, l’amour en est le point central. Mais c’est aussi l’amour qui fait mal et qui creuse peu à peu dans les corps et les âmes des personnages.
On fait des sauts de cœurs à chaque page.

Il était dans ma PAL depuis longtemps, comment ai-je fait pour ne pas l’ouvrir plus tôt ?
Lisez-le sans attendre.

Ceux qui voulaient voir la mer – Clarisse Sabard

Le nouveau roman de Clarisse Sabard sorti depuis hier aux éditions Charleston.

J’ai eu l’immense chance de lire le manuscrit avant parution.

Lilou, mère célibataire, débarque à Nice avec son fils Marius. 
Elle va rencontrer Aurore, une vieille dame qui attend depuis 60 ans que l’amour de sa vie revienne.
Lilou va alors tout faire pour retrouver Albert, parti à New York pour tenter sa chance après la guerre.

Mais quel coup de cœur !
Aurore nous raconte son passé, en plein cœur de l’horreur de la guerre et l’espoir du renouveau avec sa rencontre avec Albert. Cette grand-mère est très touchante, pas étonnant que Lilou s’attache à elle, comme nous tous.
Les personnages sont tous haut en couleurs, on adore détester la voisine, on adore la folie du prof de yoga pas vraiment prof de yoga, on adore le collègue vanneur de Lilou, on adore Marius et ses remarques pertinentes, on adore l’amie un peu cinglée et cash ! 
Tout est pertinent, tout est bien ficelé et l’enquête pour retrouver Albert apporte bien des surprises, surtout le rebondissement final auquel on ne s’attend pas du tout !
Bref, entre rire et larmes, impossible de décrocher ce livre !

Clarisse Sabard nous offre un roman fabuleux teinté d’espoir, de gratitude et sentiment profond d’amour. 
La surprise finale nous prouve que Clarisse ne se repose pas sur ses lauriers et son talent grandi à chaque roman. Son imagination débordante va encore nous offrir des tas d’histoires magnifiques.

As-tu déjà lu du Clarisse Sabard ? Moi j’adore cette auteure.

Toutes les histoires d’amour du Monde – Baptiste Beaulieu

C’est le dernier roman de Baptiste Beaulieu aux éditions Mazarine.

Jean est un jeune médecin dont le père tombe dans une profonde mélancolie. Passant le voir au cabinet médical, ce dernier va révéler quelque chose à son fils avant de faire un malaise.

Moïse, le grand père de Jean, n’était pas celui qu’on croyait.
Dans une malle, des carnets écrits par Moïse à une certaine Anne-Lise vont chambouler la vie de nos héros.
Dedans, il raconte sa vie à cette mystérieuse femme. Des lettres écrites à la même dates mais jamais envoyées.
Moïse raconte son passé de prisonnier de guerre et sa plus grande histoire d’amour.

Jean décide alors de partir à la recherche des brides de vie de son grand père à la demande de son père. Entre le petit village de la Meuse, jusqu’à Champigny en passant par Cologne, Jean n’a pas fini d’être surpris par ce qu’il lit dans ces carnets.

Que dire…cette histoire est une pépite.

Sous couvert d’un très grand secret, on plonge dans l’horreur de la deuxième guerre mondiale et en parallèle, on suit les recherches de Jean, prêt à tout pour retrouver l’amour paternel, quite à inventer des histoires d’amour pour faire accepter la sienne.

Baptiste Beaulieu nous livre ici un très beau roman dans lequel on se plonge. Les lettres de Moïse sont comme des doudous qu’on a envie de serrer contre soi tant elles sont à la fois dures et remplies d’amour. Des larmes, ça oui on en verse. Des sourires, ça aussi on s’en colle sur le visage. Et de l’espoir, beaucoup d’espoir.
J’ai aimé la plume douce et fluide de l’auteur et le rythme qui fait qu’on ne s’ennuie pas un moment.

Et cette histoire et aussi une histoire vraie. Baptiste Beaulieu recherche encore Anne-Lise et nous demande de l’aider. 
J’ai très envie de savoir s’il l’a trouvé.

Bref, un beau coup de cœur pour ce livre. Lisez le, il vous fera du bien.

La tresse – Laetitia Colombani

Smita est une intouchable, une nettoyeuse de latrines, un métier qui se transmets de mère en fille. Elle vit en Inde et rêve d’offrir à sa fille un vie meilleure loin des castes, de la pauvreté et du sort réservé aux femmes. Mais son mari n’est pas d’accord. Commence alors une fuite désespérée avec sa fille de 6 ans, en chemin, elles changent de direction pour trouver la paix intérieure.
Giulia vit en Sicile et travaille avec son père dans l’atelier familiale avant de découvrir que l’entreprise est au bord de la faillite et criblée de dettes. Aidé d’un homme qui est bien loin de son univers, elle va se battre pour sauvegarder l’entreprise familiale, même s’il faut tout révolutionner.
Sarah est une avocate féroce et réputée de Montréal, intraitable et ne vivant que pour son travail, elle découvre qu’elle a un cancer du sein. Elle va alors se rendre compte que son monde est peuplé de requins et où la maladie n’est pas acceptable. Entre coups de couteau dans le dos et retournement de vestes, Sarah va se confronter à un bien dure réalité.

Ces trois femmes ne le savent pas encore mais elles sont liées.

Un récit émouvant et passionnant. Trois parcours qui s’emmêlent dans un tresse. Chaque héroïne est une mèche de vie.

L’injustice est présente dans ces trois chemins, l’avenir est incertain et on est tenu en haleine. Non seulement pour savoir comment ces femmes vont s’en sortir mais aussi de quelle manière sont elles liées.
Injustice en Inde avec la pauvreté, injustice social avec la dure loi des entreprises qui doivent licencier et injustice au travail avec la mise au placard des malades.

J’ai aimé le style et j’ai ressenti des émotions fortes, de la tristesse à la colère, en passant par la joie.
Un livre à dévorer, le seul hic… il est beaucoup trop court !

La tresse de Laetitia Colombani
Le livre de poche

Le silence du phare – Jean E. Pendwizol

Je peux enfin vous parler de ce livre ! J’ai lu le manuscrit en tant que Lectrice Charleston 2019 mais je n’avais pas encore le droit de vous le dire !

Et enfin, je peux vous raconter que j’ai eu un gros coup de cœur pour ce roman ! Dans des décors époustouflants, parfois très beaux, parfois inquiétants. Emily et Elisabeth sont les jumelles inséparables du gardien du phare qui vivent une enfance sauvage en plein nature au bord du Lac Supérieur. Mais le drame frappe la famille et Elisabeth doit subitement apprendre à virer sans Emily.

70 ans plus tard, des journaux appartenant au père des jumelles sont découverts dans l’épave d’un voilier. Elisabeth va alors se replonger dans son passé pour refaire le puzzle de sa vie avec l’aide d’une jeune délinquante qui fait des travaux d’intérêts généraux dans sa maison de retraite.

Une vue sur la relation unique de ces deux sœurs, mais aussi entre la vieille dame et la jeune fille. 


Une fois plongé dedans, c’est impossible de s’arrêter. Une intrigue historique fascinante, des personnages profonds, de l’émotion, de l’amour et un style d’écriture rythmé avec des rebondissements, le tout très bien ficelé. Les drames familiaux nous retrouve le ventre et le dénouement est inattendu.

Une lecture que je conseille grandement !

Le silence du phare de Jean E. Pendziwol
Editions Charleston

Cueilleuse de thé – Jeanne-marie Sauvage Avit

Pour clôturer mes lectures 2018, j’ai suivi une aventure hors du commun.
Shemlaheila est cueilleuse de thé au Sri-Lankha, belle, pauvre et à la merci des cruels gardiens de la récolte.

La condition de ces femmes est rude et elles sont sur le fil costament, elles ne sont jamais à l’abri des coups et des viols.
Shemla, elle, rêve de devenir vendeuse dans la boutique de thé et décide de partir faire des études en Angleterre. Après avoir rassemblé un peu d’argent, elle s’enfui et part à l’aventure.
Rien que d’aller chez sa tante à quelques centaines de kilomètres est un épreuve. Mais à force de rencontres qui changeront son existence, elle va réussir à vivre un extraordinaire voyage.
En Angleterre, elle se lie d’amitié avec une femme âgée, qui va bouleverser toute sa vie.

On suit aussi des moments de vie très durs de Pokoyaruna et Mohanty, deux cueilleuses de la plantation de thé qui subissent les pires sévices. La première est mariée à un gardien de récolte abjecte et qui la méprise. Elle veut des enfants et il fait tout pour ne pas en avoir.
Mohanty, elle, est jeune, trop jeune et elle veut faire comme Shemla, sortir de cet enfer. Shemla va alors lui promettre de revenir la chercher.

J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai été en colère, j’ai eu des envies de meurtre. Ce livre m’a fait passer par toutes les émotions.

On suit avec fébrilité le chemin de l’héroïne, on a peur, on souffre avec elle. Et on a envie de rentrer dans cette histoire pour l’aider. En refermant ce livre, j’étais révoltée et incroyablement triste de ce que ces femmes subissent.
Et d’un autre côté, on aime la naïveté de l’héroïne, son insouciance d’enfant découvrant le monde à mille lieux de celui qu’elle connait.

Un livre qui fait réfléchir non seulement à ces “oubliées” mais aussi à sa propre vie. On relativise après ça.

Le prix du livre romantique reçu est largement mérité !

Cueilleuse de thé – Jeanne-Marie Sauvage Avit.
Editions Charleston

Marie d’en haut – Agnès Ledig

Marie à 30 ans, elle gère d’une main de maître une exploitation agricole et elle a un caractère bien trempé. Quand Olivier, lieutenant de gendarmerie, débarque chez elle sans prévenir pour une enquête de routine, elle n’hésite pas à le ligoter pour lui faire comprendre explicitement qu’il n’est pas le bienvenu.
Sous cette carapace de femme forte, Marie cache des blessures profondes. C’est grâce à Antoine, son meilleur ami, et Suzie, sa fille, que Marie trouve un sens à sa vie.
Olivier va rejoindre le trio contre toute attente. Entre lui et Antoine, la guerre est déclarée. Tous deux sont tombés amoureux de Marie et se bagarre son coeur.

Mon deuxième Agnès Ledig et comme le premier j’ai adoré !
Une histoire d’une rencontre improbable entre 3 êtres totalement différents et aux caractères bien trempés.

C’est émouvant et humain. Les personnages sont terriblement touchants. Plus on avance dans le roman plus on découvre la profondeur de ses personnages.
Et cet humour ! J’adore l’écriture d’Agnès Ledig !

Marie d’en haut d’agnès Ledig
Pocket

On va où papa ? – Jean-Louis Fournier

Mathieu et Thomas son frères et tous les deux lourdement handicapés. Leur père, plutôt que de se cacher sous la tristesse de la situation, décide d’écrire un livre pour pouvoir se souvenir d’eux avec le sourire.

Ce livre a reçu Prix Femina 2008 et le Prix du livre d’Humour de Résistance 2008. Largement mérité.

L’histoire d’un père et ses deux enfants handicapés, on pourrait croire que c’est triste, mais alors pas du tout !
Je l’ai lu en 1h et j’ai ris. Beaucoup. Si tu n’aimes pas l’humour noir, le cynisme, le sarcasme, passe ton chemin !

Faire un livre sur des enfants handicapés avec de l’humour, je n’avais jamais lu un comme ça !
L’écriture est dynamique, ça ressemble plus à des nouvelles. Chaque page est un chapitre et c’est super rythmé.
J’ai beaucoup aimé le ton. L’humour c’est la vie !

On va où papa – Jean Louis Fournier
Editions Stock

Le parfum de l’avenir – Julie Giordano

Paul est un jeune expert comptable fraîchement diplômé dont la vie est toute tracée. Un nouveau boulot dans l’entreprise de son père, une fiancée qui bosse dans cette même entreprise et des projets de vie sans surprises.
Il commence dans 1 semaine et il sait déjà qu’il va passer sa vie à bosser comme un fou pour réussir car tout doit être parfait. Tout comme son père.

Mais son grand-père Paddy, veuf, va provoquer son destin et lui apprendre à faire ses propres choix. Paul va passer par toutes les émotions pour enfin devenir maître de sa vie.

Un premier roman réussi très intéressant car on prend conscience du rôle de notre entourage dans nos choix de vie.
Le style est dynamique, il y a beaucoup de phrases courtes. Je l’ai dévoré en quelque d’heures à peine. Une fois la première page ouvert, on est happé par cette histoire.
J’ai beaucoup aimé. Bravo Julie !

Le parfum de l’avenir de Julie Giordano
Auto-édité et disponible en cliquant sur ce lien

La plage de la mariée – Clarisse Sabard

Zoé perd ses parents dans un terrible accident de moto. De cet accident, des révélations arrivent dont celle sur le passé trouble de ses parents dans un village de Bretagne. Elle découvre que son père, n’est pas son père biologique.

Pourquoi ces mensonges ? Zoé décide de quitter Nice et de partir en Bretagne. Elle y trouve un emploi dans un café rétro tenu par une américaine haute en couleur.

Elle va refaire petit à petit le puzzle de la jeunesse de ses parents jusqu’à découvrir la vérité et même un peu plus que ça.

Alors, par quoi commencer ?
J’ai adoré “Les Lettres de Rose”, le premier roman de cette auteure.
Et j’ai encore plus adoré son deuxième roman.

J’ai eu l’impression que Clarisse racontait ma vie. Je me retrouve beaucoup en Zoé. Moi aussi je porte des robes de pin-up et je suis maladroite ! (Et même qu’un personnage roule en 2CV 😉 )
Et puis cette quête vers le père biologique, les secrets familiaux, les non-dits, les silences des gens qui ont connus la mère de Zoé… Son histoire m’a ramener à ma propre histoire de famille.
Moi aussi l’homme qui m’a élevé n’était pas mon père. Moi aussi ma mère s’est enfuie, se fâchant avec tout le monde et me coupant de ma famille.

Ce livre m’a apporté  beaucoup émotions.

La Plage de la Mariée
Editions Charleston

La chambre des officiers – Marc Dugain

1914. Tous sourit à Adrien, ingénieur officier. La guerre éclate et lors d’une reconnaissance sur les bords de la Meuse, un éclat d’obus le défigure. Le voilà devenu une « gueule cassée ». Adrien ne connaîtra pas les tranchées mais le Val-de-Grâce, dans une chambre réservée aux officiers. Une pièce sans miroir, où l’on ne se voit que dans le regard des autres. Adrien y restera cinq ans. Cinq ans pour penser à l’après, pour penser à Clémence qui l’a connu avec sa gueule d’ange.

J’ai beaucoup beaucoup aimé cette histoire de défigurés de la Grande Guerre.

Et j’ai surtout aimé le fait que les détails inutiles ont été oublié ! Pas besoin de tout détailler dans ce récit, juste l’essentiel suffit et c’est ce que Marc Dugain a fait !

Je l’ai lu d’un traite et rapidement tellement j’ai étais absorbée pas ce récit.

La chambre des officiers – Marc Dugain
Pocket
Paru en 1998

Juste avant le bonheur -Agnès Ledig

Julie est caissière dans un supermarché, elle élève seule sont petit Lulu de 3 ans, son unique rayon de soleil d’une vie difficile et celui pour qui elle se bat tous les jours.
Mais un jour particulièrement sombre, le destin va lui sourire. Ému par leur situation, un homme les invite dans sa maison du bord de mer, en Bretagne. Tant de générosité après des années de galère : Julie reste méfiante, elle n’a pas l’habitude.

Mais elle accepte pour Lulu, pour voir la mer et faire des châteaux de sable, elle pourrait bien saisir cette main qui se tend…

Mais la vie est décidément dure et ne donne pas répit pour les braves…

Olalalalalala… la claque !

Quel fantastique roman, quelle plume, quelle histoire magnifique ! C’est la première fois que je ressens autant de choses en lisant. Impossible de le lâcher une fois qu’il est ouvert. Je l’ai lu en quelques jours, me couchant super tard juste parce que je n’arrivais pas à le refermer. D’un page à l’autre, on passe par tous les sentiments. J’en ai la chaire de poule rien qu’en écrivant ceci !

J’ai ressenti de la compassion, puis de la tendresse, puis de l’amour, puis de la joie, puis j’ai ri et j’ai pleuré. Beaucoup souri et beaucoup pleuré. Ensuite, j’étais en colère, j’étais dégoûtée et puis blasée. Et pour finir, étrangement sereine.

J’ai l’impression d’avoir été dans la peau de tous les personnages. Chacun avait un bout de moi en eux. Leur histoire est tout simplement incroyable et incroyablement écrite.

Bref, ce roman restera gravé dans mon coeur et il est entré dans mon top 10 de mes livres préférés. Maintenant, je vais m’attaquer aux autres romans de Agnès Ledig.

Les lettres de Roses – Clarisse Sabard

Lola a été adoptée à l’âge de trois mois. Près de trente ans plus tard, elle travaille dans le salon de thé de ses parents, en attendant de trouver enfin le métier de ses rêves : libraire.

Sa vie va basculer lorsqu’elle apprend que sa grand-mère biologique, qui vient de décéder, lui a légué un étrange héritage : une maison et son histoire dans le petit village d’Aubéry, à travers des lettres et des objets lui apprenant ses origines.

Mais tous les habitants ne voient pas d’un bon œil cette étrangère, notamment Vincent, son cousin. Et il y a également le beau Jim, qui éveille en elle plus de sentiments qu’elle ne le voudrait…

Un midi j’avais lu un chapitre avant d’aller au boulot. J’étais à la page 260, chapitre 19. Et quand j’ai réouvert ce livre le soir même, je n’ai pas pu m’arrêter. Happée par l’histoire de ces femmes incroyables et curieuse de savoir tout sur l’histoire de la naissance de Lola, je n’ai pu m’arrêter qu’au point final de la page 506. Il était juste 2h30 du mat !

Ce livre magnifique réveille en moi beaucoup de brides de mon propre passé. Cette saga familiale tellement incroyable m’a donné envie de creuser dans la mienne. J’ai ressenti tellement d’émotions et tellement de tendresse pour Louise, Rose, Nadège et Lola. Quelles femmes ! Cette histoire, c’est ça que j’attends des romans ! On a envie d’en savoir plus à chaque page comme si nous étions nous même l’héroïne.

L’écriture est fluide et tout est bien amené. Aucune fausse note ! Tous les détails, les lieux, les maison,  et les personnages sont bien travaillés, ça se ressent à lecture. On a vraiment l’impression d’être dans l’histoire, de faire partie du livre. Il rentre lui aussi dans mon top 10 !

Prix du livre romantique
Editions Charleston