Vox – Christina Dalcher

Jean McClellan est une brillante scientifique, docteure en neurosciences. Mais depuis la montée au pouvoir d’un parti fondamentaliste, elle n’exerce plus. Et elle n’est pas seule. Toutes les femmes ont perdu ce droit. Ainsi que tous les autres. Même leur parole est censurée car elle ne peuvent prononcer que 100 mots maximum par jour. Un « bracelet » les compte et gare à elles si elle dépassent.

Mais quand le frère du président est victime d’une aphasie, Jean est priée de renverser la vapeur. En échange, elle a la possibilité de s’affranchir – et sa fille avec elle- de son quota de mots.

Mais en recouvrent la parole, elle va découvrir bien d’autres horreurs prévues pour rendre les femmes encore plus dociles.

Clairement, ce roman est flippant !dans un monde proche du notre, ce genre de dérive peut vite arriver et en le lisant, je n’ai pas arrêté de me dire que part certains choses, on en est pas loin.

Simone de Beauvoir disait qu’il suffisait d’une crise économique ou politique pour faire reculer le droit des femmes. Là, dans ce roman, c’est clairement ce qui est remis en question.

Cette dystopie sociale ne peut que raisonner en nous, femmes et hommes.

C’est un récit prenant, autant au niveau de la lecture car les pages défilent sans qu’on puisse s’arrêter. Mais aussi dans le sens où on ne cesse de se questionner et de faire des parallèles avec nos existences et les actualités de ces dernières années.

Même si la fin est, pour moi, un peu décevante, je ne peux que vous conseiller cette lecture.

Dans la lignée de ma servante écarlate, il est indispensable de continuer à lire ces œuvres pour ne pas oublier qu’on peut tous perdre nos droits si nous ne faisons rien.

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