Catégorie : Romance

Noces de coton – Mélanie Lacroix

Hermine est une jeune fille modèle. Depuis toujours elle a été élevée pour rentrer dans le moule imposé par sa famille bourgeoise et surtout par sa mère. Elle a toujours fait ce qu’on attendait d’elle : comportement, amis, études et même son mariage, totalement organisé par sa mère.
Au bout d’un an de mariage avec Arnaud qu’elle n’aime pas vraiment, elle prend la première décision de sa vie : vivre comme elle l’entend.

S’en suit une série d’événements, d’imbroglios et de rencontres qui vont l’aider à changer.

J’ai bien aimé cette histoire de quête de soi. C’est frais et moderne. On ne tombe pas dans le pathos et voir l’héroïne se révéler est un délice. Elle est tendrement naïve et on s’attache beaucoup à elle.

C’est une lecture bien agréable et assez fluide. Je l’ai lu presque d’une traite.

C’est le deuxième roman de Melanie Lacroix aka Melle Farfalle, toujours en auto-édition. Et en ce week-end seulement, le format ebook est gratuit.

Seul bémol, la mise en page qui n’est pas assez aérée à mon goût. Mais finalement je m’y suis faite.

Le vie rêvée des chaussettes orphelines – Marie Vareille

Alice est américaine. Après avoir passé un temps à Londres où elle avait livré un combat contre la fertilité avec son mari, nous la retrouvons fraîchement débarquée à Paris.
Alice recommence sa vie à zéro, seule et au chômage. Elle trouve un job dans un entreprise dirigée par un rêveur. Le but de cette start-up, créer une application pour retrouver les chaussettes orphelines.

Peu à peu, nous allons découvrir les secrets enfouis d’Alice, son parcours, son enfance aux États-Unis et sa relation fusionnelle avec sa sœur Scarlett.

On pourrait croire que ce roman est un énième feel-good. Et c’est vrai qu’on retrouve la plume drôle et pétillante de Marie Vareille.
Mais c’est bien plus que ça. Derrière les aventures rocambolesques de l’héroïne, se cache une histoire de vie poignante, déchirante et extrêmement bien écrite.

On y retrouve un panel de sentiments qui arrivent crescendo au fil des pages. On passe du rire aux larmes. 
La filiation est très présente et l’amour entre les deux sœurs est profond. L’auteure aborde des sujets graves et intenses sans tomber dans le patho. Ce qui ne nous empêche pas de nous attacher dès les premières lignes à Alice, Scarlett, Chris et tous les personnages un peu loufoques.

Un roman addictif avec un dénouement inattendu mais tellement bien amené. A la fin de ma lecture, j’ai recommencé certains chapitres en me disant “bon sang mais c’est bien sur !”.

Une vraie pépite que je vous conseille grandement !
Pour moi, un coup de ♥️que j’ai eu la chance de lire en manuscrit avant parution.

Ma Chérie – Laurence Peyrin

C’est le premier roman de cette auteure que je lis et je tiens à remercier le magasin Cultura de Cormontreuil-Reims (51), pour m’avoir offert cette pépite !

Gloria Mercy Hope Merriman née à Chooga Pines, un village paumé de Floride dont la seule occupation est le travail à la scierie.
Petite fille aux attitudes de garçon avec les genoux toujours en sang, affublée d’un cache sur ses lunettes pour corriger un strabisme, “Soeur Bigleuse”, comme l’appellent les autres enfants, va devenir une belle jeune fille éprise de liberté et qui deviendra Miss Floride 1952.

Vivant à Miami dans le quartier chic de Coral Gables depuis 10 ans, entretenue par un amant riche mais marié, passant son temps aux clubs avec ses amies, femmes de riches également, allant de mondanité en mondanité, Soeur Bigleuse est devenue Ma Chérie. Tout le monde connait ma Chérie mais personne ne connait Gloria.

Et puis, de grands évènements vont chambouler sa vie.
Un jour, son amant ne donne plus signe de vie. Il croupi en prison, accusé d’être le pire escroc de Miami. Ma Chérie va alors se rendre compte qu’elle n’est rien d’autre que la maitresse de cet homme et que tout ce dont elle jouit ne lui appartient pas. Et en plus, ma Chérie est enceinte.
Elle décide donc de repartir à Chooga Pines en catimini. Dans le bus qui l’emmène à la maison, elle jure dans le décor, trop bien habillée, trop blonde décolorée, trop “riche” d’apparence et elle s’est assise au fond du bus, encore réservé au noirs. Et pourtant, elle rencontre un homme à l’opposée d’elle qui va la bouleverser.

Pour la première fois de sa vie, Gloria va alors prendre un décision.

Cette histoire réuni tout ce que j’aime ! La quête de soi, la remise en question, la filiation, les années 50/60, les amours compliqués, l’humour, le féminisme et la politique aussi.

C’est une fable résolument moderne, les sujets de l’époque qui sont traités là, sont encore d’actualités.

Nous suivons le parcours de Ma Chérie qui a passé 10 ans d’oisiveté et qui subit une chute brutale et douloureuse. Le retour aux sources est la seule chose qu’elle croit bon pour elle.
La rencontre fortuite avec un homme totalement différent d’elle va être une électro-choc qui va la sortir de sa petite vie et de sa prison dorée, et faire d’elle une femme sur le chemin de sa vraie vie.

L’héroïne est tellement attachante, sa naïveté est touchante et j’ai adoré la voir grandir et s’épanouir. A 30 ans, elle commence à comprendre le sens de certains mots et actes, elle s’affirme, elle reprend confiance en elle.

Ce roman est un ôde à la femme. Un missive qui nous surprend et on voit ici que l’apparence n’est rien, une poussière dans nos vies alors que le coeur et l’âme sont nos moteurs.
Laurence Peyrin prône l’affirmation de soi, elle nous montre qu’on peut toujours apprendre de nos erreurs et surtout, qu’on ne doit pas se sacrifier, s’oublier pour un soi disant amour.

Les personnages sont incroyables, surtout les femmes !
Ces femmes fortes qui s’assument et qui sont indépendantes. Des femmes qui se sont battues pour leur droits.
Nola a ouvert un restaurant alors qu’elle est noire dans un pays encore ségrégationniste. Rose, la mère de Ma Chérie issue d’un peuple indien Séminole tient la famille d’une main de maître. Suzie, veuve, sert des bières au ouvriés de la scierie en imposant leur respect.

Un roman féministe à l’aube d’une nouvelle ère aux Etas-Unis. On y voit tous les combats de l’existence féminine.

L’écriture de Laurence Peyrin est ciselé, cash et drôle. Elle nous emmène dans les rires, les larmes et les tréfonds de nos coeurs.
Les chapitres courts défilent et les différentes parties sont unis à Gloria naturellement.

Un véritable coup de coeur pour cette pépite absolument captivante.

Le bruit des pages – Livia Meinzolt

Prix du livre romantique 2019 pour ce premier roman de Livia Meinzolt, publié chez Charleston.

En 2016, Eva, jeune parisienne hérite d’une librairie dans le quartier de la Butte aux Cailles. Le propriétaire, avec qui elle s’était liée d’amitié et qui lui a légué la boutique, lui laisse quelques conditions : que la libraire ne soit jamais vendue et qu’un tableau représentant une femme soit conservé.
Ce tableau intrigue Eva qui dépeint une femme penchée sur un carnet, aux pieds d’un acacia majestueux.

Eva se met a imaginer la vie de cette femme, Appolinariya Lubiova, une jeune aristocrate russe éprise de liberté et d’idéaux en plein coeur de la révolution trusse de 1916. Eva décide alors d’écrire la vie d’Appollinariya dans son premier roman.

Entre fiction et réalité, Eva écrit le journal d’Appollinaria, quitte à se perdre dans sa propre vie, se confondant avec celle de son héroïne. De son voyage à St Petersbourg, Eva va chercher à comprendre l’étrange lien qui les unit.

Les personnages sont riches en sensibilité, les relations entre les protagonistes sont détaillées et d’un romantisme fou.
Livia Meintzolt nous offre un roman poétique dans lequel on ressent son amour des mots et des arts.
Une écriture tout en justesse, agréable et douce qui nous transporte. Une grande qualité littéraire qui mérite largement ce prix du livre romantique.

Je me suis retrouvée dans Eva, son imagination et ses idées raisonnent en moi.
Malgré tout, je me suis perdue parfois, certains passages m’ont semblé très longs, trop détaillés, trop lourds. Mais je suis sûre que l’auteure nous écrira bien d’autres belles histoires.

Si tu aimes les mots, la poésie, l’amour, la Russie, les personnages travaillés, sensibles et à multiples facettes, je te conseille de le lire immédiatement !

La Kippa bleue – David Allouche

Un premier roman sur la rébellion face à l’éducation religieuse.

Sasha Cohen est un jeune juif marseillais qui ne croit plus en Dieu. Sous impulsivité de son jeune âge, i balance sa Kippa bleue, symbole de son appartenance à Dieu. Il décide de l’annoncer à son père au moment de Kippour.
Pour se donner du courage, il part quelques jours à Paris, espérant trouver la force et l’inspiration pour affronter son père, juif sepharade très pratiquant.
Il rencontre Clara, une jeune fille libre et profondément marquée par son voyage en Inde.
Sasha tombe immédiatement amoureux et Clara devient sa muse, celle qui lui apportera l’impulsion pour oser annoncer son désamour de Dieu à son père.

David Allouche nous livre un premier roman sur la croyance et l’importance de la religion dans les familles.
Ici, la famille de Sasha est très pratiquante, toutes les fêtes juives tiennent des places importantes et l’éducation juive, dans une école juive, entouré exclusivement de juifs, est tellement présente que notre héros vient à se poser des questions sur la véracité de sa religion.
La rébellion religieuse passe par la fougue et l’impulsivité de ce jeune homme. Malgré tout, son envie de se désunir de cette religion l’angoisse beaucoup. Comment arriver à le faire accepter pas sa famille ? A travers ces questionnements, nous comprenons que la pression religieuse forte peut troubler les esprits de jeunes gens en plein rébellion.
Ce roman est aussi un roman amour, avec la découverte de la toute première histoire d’amour, la passion dévorante de jeunes amoureux et l’influence de chacun face à leur propres vies.

L’écriture rythmé est moderne. On ressent bien que l’auteur souhaite qu’on s’imprègne de la jeunesse de Sasha, dans ses attitudes, ses paroles, ses comportements..
Mas je dois dire que certains passages sont assez maladroits, même si le but est de nous toucher. J’aurais souhaiter que les pensées et les envies du héros aillent plus profondément, qu’on soit tout poussé dans nos retranchements pour nous même, remettre en question notre engagent religieux (ou non engagement).
Et malheureusement, j’ai trouvé la fin bâclée, j’en voulais plus.

Toutefois, j’ai passé un bon moment avec ce roman. Je ne l’ai pas lâcher parce que l’auteur nous tient en haleine jusqu’au moment final de la discussion entre père et fils.
Je l’ai lu en quelques heures.

Publié au éditions Eyrolles.

Le diamant de Saint Pétersbourg – Kate Furnivall

Dans une Russie de début de siècle, Valentina est une jeune fille avec un fort caractère, elle est déterminée à vivre sa vie comme elle l’entend. Fille du ministre des finances du Tsar, elle est très belle et manie le piano avec brio. Une vie paisible se dessine pour elle.
Seulement, cet hiver 1910 réserve des surprises. La révolution éclate et le danger est constant pour les aristocrates.
Valentina va devoir alors se battre pour défendre sa famille, sa liberté et pour l’amour de sa vie, cet homme que personne ne souhaite pour elle.

Ce roman porte son nom à merveille. C’est un bijou ! 
Captivant, mélange de romance et de réalisme très poussé qui nous transporte en Russie impériale. On y est, là avec Valentina à angoisser et à vibrer à chaque page.
Un coup de cœur tant cette histoire est passionnante entre les personnages fabuleux, l’intrigue palpitante et les lieux époustouflants.
A lire impérativement !

Disponible en libraire.

Editions Charleston

La délicatesse du homard – Laure Manel

François est directeur d’un centre équestre en Bretagne, un jour pendant une promenade à cheval, il découvre une jeune femme seule et inconsciente sur la plage.
Sans vraiment savoir pourquoi, il l’emmène chez lui pour l’aider. Il ne sait ni qui elle est ni d’où elle vient.
Elsa s’est enfuie, elle a décidé de tout quitter, de recommencer à zéro. De son passé trouble, elle ne raconte rien (pour le moment) à François, elle ne lui dit que son prénom.
Commence alors une relation amicale entre eux qui va monter en confiance et en confidences petit à petit.

C’est le premier roman que je lis de Laure Manel.
J’ai aimé l’intrigue et j’ai été tenue en haleine pour connaître le passé et comprendre pourquoi Elsa est partie. De son côté, François aussi a eu son lot de malheurs et des blessures à panser. On se retrouve dans ces deux héros brisés par la vie.
La lecture est rythmée, nous avons la version des deux personnages grâce à l’alternance des chapitres, un coup c’est François qui nous raconte, un coup c’est Elsa.
C’est dans les dernier chapitres qu’on comprend la décision de Elsa. Ce passé nous tire la larme.

Bref, l’intrigue est bien pensée et les quelques rebondissements inattendus.
Une très bonne lecture que je vous recommande.

Aujourd’hui, demain et les jours d’après – Mélanie Lacroix

Tess est une wedding planner, c’est à dire qu’elle organise les mariages des autres. Elle a fait de sa passion son métier.

Elle aussi rêve de se marier avec Miguel, son compagnon depuis de nombreuses années qui lui, refuse catégoriquement de lui passer la bague au doigt. Alors Tess se console en offrant les plus beaux mariages à ses clients.

Elle y croit encore et tente déseperement de convaincre Miguel jusqu’à ce qu’elle découvre l’horrible vérité, Miguel la trompe. De nouveau célibataire, elle se reprend en main alors qu’un homme va ré-apparaitre dans sa vie et tout chambouler.

C’est le premier roman de Mélanie lacroix connue sous le nom de Mademoiselle Farfalle et j’ai beaucoup aimé.

J’ai ri, j’ai été émue et j’ai reconnu toutes les références 😉.
L’histoire me parle forcément parce que le coup de la fille qui rêve de mariage et qui est en couple avec un mec qui ne veut pas se marier, c’est un peu ma vie en fait ! Sauf que mon chéri n’est pas un gros connard, lui !

Le style est vraiment fluide, c’est rythmé et on ne s’ennuie pas une seconde. On dirait que Mélanie écrit comme si elle parlait à une copine et ça j’adore !

Aujourd’hui, demain et les jours d’après de Mélanie Lacroix
Auto-édité, disponible en Kindle et en format papier en suivant ce lien

La vie est belle et drôle à la fois – Clarisse Sabard

Léna, notre héroïne, n’aime pas Noël. Elle a quitté son village natal perdu en pleine Alpes de Haute Provence pour Paris et travaille en freelance, ce qui l’arrange bien pour éviter les décos, l’ambiance et la magie de Noël.

Mais ce Noël ci, expressement convoquée par sa mère avec son frère en pleine séparation et sa nièce ado dans toute sa splendeur, Léna se retrouve dans sa maison natale à chercher pourquoi sa mère a disparue. Cette dernière leur a ordonné de préparer Noël avec tous les tralalas que Léna déteste.

Affublée de sa famille haute en couleur, le retour aux sources s’avère plus compliqué qu’il n’y parait. Les secrets enfouis depuis trop longtemps refont surface et nous découvrons peu à peu pourquoi Léna n’aime pas Noël.
Et les rencontres seront d’une grande aide.

C’est le troisième roman de Clarisse Sabard je lis. Cette femme a un incroyable talent d’écriture.

Un roman drôle, feel-good mais aussi bouleversant.

Les histoires de Clarisse Sabard sont toujours bien ficelées et elle nous transporte dans des familles complètement frappadingues aux secrets et aux non-dits inavouables.

J’aime beaucoup ses personnages, les endroits où se déroule l’action, les mystères qu’on n’arrive pas à résoudre avant la fin.
Et le style de l’écriture qui nous scotche. Dans ce roman, comme les autres, il est impossible de décrocher quand on commence à le lire !

Bref, lisez le !

La vie est belle et drôle à la fois de Clarisse Sabard.
Editions Charleston