Catégorie : Roman

Une bête au paradis – Cécile Coulon

Émilienne vit au Paradis, une ferme isolée au bout d’un chemin sinueux. Là, elle y élève ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel, tous deux orphelins, depuis la mort de leurs parents. La vie est dure, est rythmée par le travail à la ferme d’où ils tirent leurs uniques ressources. 

Blanche et Gabriel grandissent dans ce monde pas si paradisiaque. Blanche voue un amour infini à son Paradis et n’aspire qu’à une chose, y passer sa meilleure vie.

Quand, à l’adolescence, elle rencontre Alexandre, elle découvre la passion amoureuse. Celle qui dévore et celle qui fait autant de bien que de mal. Tiraillée entre son désir de vivre et mourir au Paradis et son amour pour Alexandre, Blanche choisit les deux.

Sauf que, Alexandre, lui est dévoré par une autre chose que ne comprend pas Blanche : l’ambition. 

Alors, quand il décide partir en ville pour réussir, Blanche voit son existence de déchiqueter en mille morceaux. De la colère à la vengeance, Blanche y basculera d’année en année.

Un roman déchirant. Ce huis clos nous enfonce petit à petit dans les méandres de la folie. Les sentiments exacerbés de Blanche nous entrainent avec elle vers les côtés les plus sombres de l’être humain. On la voit sombrer, on la voit possédée, par sa terre, à tel point qu’elle a arrêté de vivre.

C’est une histoire forte et captivante. Il faut le dire, on adore rentrer dans l’esprit troublé de l’héroïne. Cecile Coulon a su nous faire partager tous les états de Blanche. C’est enivrant et douloureux à la fois. E ce rythme de chapitre effréné contrebalance avec cette folie qui s’insinue peu à peu et qui nous secoue. 

La passion, la haine, la vie se mélangent jusqu’à étayer l’adage qui dit que la vengeance est un plat qui se mange froid. Tout doucement, nous arrivons à une fin inattendue et cruelle. 

Je suis passé par toutes les émotions, souvent négatives, mais en y apposant mes propres expériences. Ce roman détonne et remue. On n’en sort pas indemne. 

À lire !

Et ton cœur qui bat – Carène Ponte

❤️Attention, coup de cœur ❤️

Roxane parcourt le monde pour son blog rattaché à son guide touristique. Elle ne ménage pas ses efforts et sa carrière est très importante pour elle. Cette fois-ci, elle pose ses valises en Camargue dans un hôtel insolite tenu par homme et sa fille de presque 13 ans. Dans l’hôtel “Au Meilleur Ami de l’Homme”, des chiens sont attribués à chaque chambre et les clients peuvent en adopter s’il le souhaite.

Les rencontres que va y faire Roxane vont bouleverser sa vie, au point de rester bien plus longtemps que prévu. Des personnes qui, malgré les cruautés de la vie, se consolent grâce aux petits bonheurs de la vie.

Roxane va’t’elle retrouver la force d’affronter ses démons et de reprendre sa vie ne main ?


Aaaaah Carène, Carène, Carène !!! Pourquoi tu me fais ça ! Je ris aux éclats et la page d’après, je pleure comme une madeleine ! ici, passer du rire aux larmes est le fil rouge de ce magnifique roman. Bouleversant d’humanité, touchant à souhait, mais aussi joyeux malgré tout.

On devine assez vite le malheur de Roxane, mais pourtant, il est emmené avec tellement de finesse que l’important n’est pas le connaitre, mais de le ressentir. Parce que ce sont bien des sentiments qui nous envahissent à la lecture de ce récit.  Rien que d’y repenser, je sens mes yeux s’humidifier !

Ce que je retiens le plus dans ce roman, c’est vraiment l’humanité profonde qu’il dégage. Les personnages sont tout en nuance et passent tous par des émotions décuplées par leur histoire de vie. Et pourtant, c’est la sagesse et le pardon qui sont les principaux héros. Ceux-là que tente par tous les moyens de persuader Roxane que sa vie vaut le coup et qu’elle doit avancer.

J’ai adoré Albane, la jeune fille de “presque” 13 ans, elle ressemble tellement à ma fille ! C’est une ado sûre d’elle, mais  qui a parfois besoin qu’on le lui dise. Elle aime les chiens surtout et déteste les abandons. C’est un personnage passionné et qui ne recule devant rien pour obtenir ce qu’elle veut.

Et il y a Gwenole, retraité breton qui vit là aussi. Petit vieux optimiste, qui ne cesse d’aller voir l’amour de sa vie dans sa maison de retraite, bien qu’elle oublie qu’il est. Il ne renonce pas et ses cravates voyantes l’aident à se sentir plus fort. C’est un sage, qui sait trouver les mots.

Et Roxane, notre héroïne, écrit sur son blog des billets drôles et relevés, mais en réalité, elle est rongée par la souffrance, la culpabilité et la haine envers la personne qui est responsable de son malheur.

Quand le pardon de l’autre passe d’abord par le pardon de soi.

C’est le grand thème. Comment arriver à donner son pardon quand la culpabilité nous accable ? Roxane va faire ce chemin, celui qui la mènera à trouver la vie jolie. Et évidemment, elle ne sera pas seule pour ce voyage. 

Pour moi, ce roman est un coup de cœur, on y retrouve le meilleur de l’autrice. Son humour, sa finesse et son amour pour l’humain. 

Bref, ce dernier roman de Carène Ponte fais du bien à l’âme et nous ordonne d’aimer plus fort ceux qui nous sont proches.

Paru aux éditions Michel Lafon.

La femme au manteau violet – Clarisse Sabard

Le nouveau roman de Clarisse Sabard nous emmène entre la France, L’Angleterre et les Etats-Unis. Attendez-vous à être surpris par ce voyage !

En 2018, Jo, jeune vendéenne au métier hors du commun et amoureuse qui n’ose se déclarer, va découvrir qu’elle risque une rupture d’anévrisme à tous moments, et qu’une opération pourrait la sauver. Persuadée qu’elle va mourir, elle se réfugie chez son grand-père adoré. Mais elle y fait une découverte surprenante sur le passé de celui-ci. Un pendentif avec une photo d’une femme et d’un enfant, accompagnés d’un papier disant : “de la part de Charlotte, qui n’a jamais oublié”. Jo se rend alors en Angleterre, pour tenter de percer le mystère d ce bijou.

En 1929, Charlotte débarque à New-York avec son mari pour un voyage d’affaire. Elle y rencontre Ryan et en tombe sous le charme. La passion prend le dessus et lorsque son mari découvre la tromperie, il l’abandonne en la laissant pour morte sous ses coups et en emportant ses papiers. Charlotte ne peut plus rentrer en France auprès de son fils Gabriel.

Attention, cet histoire est bouleversante ! Le destin de Charlotte est une succession de malheurs, mais aussi de grands bonheurs. La jeune femme nous fait passer de la joie au larmes. Entre les secrets, les trahisons, les amours, les amitiés et les rebondissements, on découvre petit-petit, la vie riche en émotions de Charlotte.

Comme d’habitude, Clarisse nous décrit des femmes fortes malgré les drames, mais aussi sensibles et très touchantes. Elle nous dépeint le courage et l’amour avec une facilité déconcertante ! La plume est fluide, émouvante par moment, bienveillante et forte à la fois. On y lit des scènes spectaculaire tellement bien décrites qu’on s’y croirait. On pleure avec les personnages, mais on rit aussi avec eux. Et moi, j’aime les personnages nuancés.

La plongée dans le New-York des années 1930 est une merveille. Cette période de prohibition menée par les gangtsers apporte du punch au roman. En lisant les passages de cette vie américaine, on entend les jazzmen dans nos oreilles et on peut sentir les effluves de l’alcool frelaté de contrebande. C’est une vraie immersion dans cette Amérique si contradictoire.

Et il en est de même avec l’Angleterre ! En fait, tous les lieux sont très bien décrits et on s’y perd volontiers avec Clarisse !

Ce que j’ai aimé le plus c’est qu’il n’y a pas de répit. Ca swingue ! Impossible de le lâcher ! Les révélations sont surprenantes même si j’ai trouvé la plus importante assez rapidement (enfin à la moitié du roman, mais vu comme les pages défilent, on peut dire que c’est rapide !). Je me suis accrochée à cette théorie pour m’apercevoir que j’avais raison (call me Sherlock !). Mais ça n’enlève rien au récit car des rebondissements, il n’y en a pas qu’un et d’autres sont vraiment inattendus !

Et le petit plus, pendant ma lecture j’ai retrouvé les émotions et les sensations du premier roman de Clarisse Sabard ; les lettres de Roses (qui est pour moi son meilleur avec le jardin de l’oubli). la nostalgie et les héroïnes déterminées à découvrir la vérité, tout y est !

Clarisse Sabard nous confirme encore une ois qu’elle est la reine des histoires de familles et des histoires de femmes !

A lire donc !

Instant crâneuse ON :
J’ai eu l’honneur de renseigner Clarisse pour toutes les infos sur le Champagne. Et je dois dire que me retrouver dans les remerciement d’une autrice que j’adore, bah ça fait hyper plaisir !
Instant crâneuse OFF.

Vox – Christina Dalcher

Jean McClellan est une brillante scientifique, docteure en neurosciences. Mais depuis la montée au pouvoir d’un parti fondamentaliste, elle n’exerce plus. Et elle n’est pas seule. Toutes les femmes ont perdu ce droit. Ainsi que tous les autres. Même leur parole est censurée car elle ne peuvent prononcer que 100 mots maximum par jour. Un « bracelet » les compte et gare à elles si elle dépassent.

Mais quand le frère du président est victime d’une aphasie, Jean est priée de renverser la vapeur. En échange, elle a la possibilité de s’affranchir – et sa fille avec elle- de son quota de mots.

Mais en recouvrent la parole, elle va découvrir bien d’autres horreurs prévues pour rendre les femmes encore plus dociles.

Clairement, ce roman est flippant !dans un monde proche du notre, ce genre de dérive peut vite arriver et en le lisant, je n’ai pas arrêté de me dire que part certains choses, on en est pas loin.

Simone de Beauvoir disait qu’il suffisait d’une crise économique ou politique pour faire reculer le droit des femmes. Là, dans ce roman, c’est clairement ce qui est remis en question.

Cette dystopie sociale ne peut que raisonner en nous, femmes et hommes.

C’est un récit prenant, autant au niveau de la lecture car les pages défilent sans qu’on puisse s’arrêter. Mais aussi dans le sens où on ne cesse de se questionner et de faire des parallèles avec nos existences et les actualités de ces dernières années.

Même si la fin est, pour moi, un peu décevante, je ne peux que vous conseiller cette lecture.

Dans la lignée de ma servante écarlate, il est indispensable de continuer à lire ces œuvres pour ne pas oublier qu’on peut tous perdre nos droits si nous ne faisons rien.

La fille de Brooklyn – Guillaume Musso

C’est le premier roman de Guillaume Musso que je lis, pour tout vous dire, lire un Musso était dans ma liste des choses à faire avant mes 40 ans. Je peux cocher cette case donc !

Raphael est écrivain et vit une romance avec Anna. Ils vont même se marier prochainement.
Mais lors d’un dispute, Anna claque la porte et disparaît.
Ces derniers mots sont glaçant : « si j’avais commis le pire, m’aimerais-tu malgré tout ? ». Ces propos, accompagnés d’une photo terrible, laisse Raphaël sous le choc.

S’en suit alors une enquête pour retrouver Anna. Avec l’aide de Marc, un ancien flic de la BRB, Raphael va faire des découvertes incroyables sur sa compagne.

De Paris à New York, l’auteur nous embarque dans une quête ficelée et plein de rebondissements.

Il y a tout, du suspens, de l’action, des révélations et un petit twist final inattendu.

Pour ma première lecture d’un Musso, je suis très agréablement surprise par la fluidité du récit.
C’est un véritable page-turner, j’ai avalé les 464 pages en très peu de temps finalement car j’ai été happée littéralement par cette histoire.

Bref, j’ai adoré !

📖L’as-tu lu ?
📖Quel est ton Musso préféré ?

Un enfant à tout prix – Pascale Rault-Delmas

Une belle découverte !

Fin des années 1970, Isabelle ne veut pas d’enfant, mais une rencontre avec l’homme de sa vie va tout changer.
Seulement Isabelle a des difficultés à tomber enceinte. Commence alors un parcours du combattant médical.

Agnès et Antoine suivent les protocoles de procréation assistée depuis 10 ans. Et enfin, au bout d’un chemin compliqué, Agnès est enceinte.

Dans ce roman, nous suivons celles qui sont prêtes à tout pour avoir un enfant. FIV, adoption, elles passent par toutes les difficiles étapes.

Évidemment, la vie n’est pas simple et le chemin vers la maternité est semé d’embûches.

Je n’en dis pas trop car il y a beaucoup de rebondissements heureux et malheureux.

L’autrice signe là un roman hyper émouvant dans lequel elle explore les espoirs et les blessures du désir d’enfant. Jusqu’à la folie.

Préparez vos mouchoirs car certaines scènes sont très dures.

La galerie de personnages, féminins et masculins, sont attachants par leur côté combattant et déterminé. Mais les fêlures profondes donne envie de les prendre par la main et de les serrer dans les bras.

C’est un très beau roman autour de la maternité, avec ses bonheurs et ses difficultés.

Attention cependant, il peut réveiller des blessures anciennes dont on ne guéri pas vraiment.

Cavale, ça veut dire s’échapper – Cali

J’avais déjà beaucoup aimé « Seuls les enfants savent aimer », le premier roman de Cali. Et j’ai aussi beaucoup aimé celui-ci.

Cali est un poète, ses mots, la façon dont il raconte, tout transpire la poésie.

Son style est différent, touchant et parfois, les envolées nous transporte dans un univers de tous les sens.
C’est simple : on aime ou on déteste !

Là, nous suivons toujours les aventures de Bruno et son ami Alec dans la grande traversée de l’adolescence. Entre les amours, le lycée, le groupe de musique punk, les guerres intérieures et la recherche de soi.

C’est un joli roman qui nous replonge dans cette période délicate de l’adolescence.

📖L’as-tu lu ?
📖L’as-tu aimé ?

Le roman de Molly N. – Sophie Carquain

Molly est caricaturiste. En 2010, elle lance un concours de caricature du Prophète Mahomet. Une fatwa est lancée contre elle. Elle intègre alors le programme de protection de témoins du FBI avec sa fille.

L’auteure nous raconte son histoire. Elle nous embarque aussi dans ses recherches sur Molly.
La première partie est véridique. Les autres parties sont imaginées.

Sophie Carquain nous livre un roman très intéressant sur la vie cachée des personnes sous protection. Au fil de ses recherches et de ses rencontres, elle nous livre un roman qui sonne très juste. On voit bien le travail accompli pour toucher au plus près de ce qui semble être réellement cette vie.

Et le tout, saupoudré de remise en question permanente sur notre société, notre lutte contre le terrorisme et la résilience de tout un chacun face aux horreurs qu’il engendre.

Tout au long du parcours de Molly (réel et imaginaire), j’ai ressenti cette peur, j’ai partagé ses angoisses et ses excès. 
C’est un roman à lire, ne serait-ce que pour mettre une petite pierre pour la liberté d’expression.

📖L’as-tu lu ?
📖As-tu aimé ?

J’ai dû rêver trop fort – Michel Bussi

Pour la première chronique de l’année 2020, j’aurais voulu te parler d’un livre que j’ai aimé. Bon bah raté !

On ne peut pas contester l’écriture de Michel Bussi. Son talent est indéniable. C’est vrai que les mots déroulent tout seuls et que la lecture est vraiment facile. Ça j’ai aimé sa façon de raconter.

Mais je n’ai pas aimé cette histoire. Je n’ai pas aimé cette « quête », ni les personnages que j’ai trouvé pour la plupart vides. Les rebondissements m’ont laissé de marbre et l’intrigue ne m’a pas convaincue.

Quand ça n’veut pas, ça n’veut pas!

C’est dommage parce que c’est le premier de Bussi que je lis. Et j’en ai un autre dans ma PAL que je lirais sûrement cette année (un avion sans elle).

Mais dis-moi :
📖L’as-tu lu ?
📖Si oui, as-tu aimé ?
📖Quel roman de Bussi me conseilles-tu ?

Une joie féroce – Sorj Chalandon

Jeanne est une libraire de 40 ans qui apprend qu’elle a un cancer. 
Pendant sa première séance de chimiothérapie, elle rencontre Brigitte, atteinte elle aussi d’un cancer, arborant fièrement son crâne lisse. Brigitte est entière et elle aime prendre sous son aile les femmes en difficulté. 
Brigitte présente Assia et Mélodie à Jeanne et toutes les quatre forment une « alliance ». Ensemble, elles vont s’aventurer loin jusqu’au plus invraisemblable, uniquement par solidarité. 

Mais évidemment, rien ne se passe comme prévu.

C’est le premier roman de Sorj Chalandon que je lis et j’ai tout de suite été conquise par sa plume. Une écriture fluide et rythmée qui ne m’a pas laissé le temps de m’ennuyer. 

J’ai aimé qu’il repeigne la réalité du cancer, sans fard, sans artifice, rien que ce qu’il est. Mais on ne tombe jamais dans le pathos. Ça reste bienveillant. 
Et comment ne pas tomber en amour pour Jeanne, cette femme tranquille qui a survécu à un drame sans nom et qui doit encore en affronter un. Évidemment, on déteste tout de suite le mari, qui ne s’inquiète que de la chute des cheveux de sa femme. 
J’ai adoré Brigitte, c’est une femme forte qui elle aussi a vécu des horreurs, mais qui reste d’un optimisme incroyable. Elle nous offre une belle philosophie de vie à appliquer en toutes circonstances. 
Et puis, il y a « l’affaire ». C’est inattendu et on va de rebondissements en rebondissements. 
Ce livre nous raconte le cancer, mais il reste malgré tout drôle et frais. 

Un chef-d’œuvre qui se lit en un rien de temps tellement il nous transporte!

Les secrets d’helen – Lucinda Riley

Helena n’a jamais oublié Pandora, la demeure chypriote de son parrain Angus dont elle vient d’hériter.

24 ans après y avoir vécu un été inoubliable, elle y retourne avec Alex, son fils. La maison mérite un rafraîchissement. Elle va s’en occuper pour y accueillir son mari et ses autres enfants, ainsi que ses amis.

Elle retrouve son amour de jeunesse par hasard. A partir de là, c’est tout son passé qui resurgit, et les secrets qui vont avec.

J’ai beaucoup aimé le suspens sur les secrets d’Helena. 
Quand on croit qu’il n’y en a plus mais il y en a encore ! 
On est tenu en haleine en attendant les révélations !

Et ce que j’ai aimé encore plus dans l’intrigue, c’est que ces secrets ont eu des conséquences sur tous les personnages. 
Personne n’est épargné. 
Même si la révélation la plus attendue est tirée par les cheveux, j’ai trouvé cette historie passionnante.

Les décors sont superbes et les personnages sont presque tous attachants.

Helena est très courageuse, garder un secret si lourd, sachant qu’il aurait des répercutions sur tout son entourage, c’est un belle preuve d’amour finalement. 
Elle ne vit que pour le bien de sa famille et de ses amis, elle garde en elle ce secret bien enfoui qui la secoue, qui lui fait peur et qui pourrait tout chambouler, mais toujours dans l’optique de protéger les gens qu’elle aime. 
C’est courageux.

Encore une fois, Lucinda Riley a su nous enchanter avec sa plume lumineuse et toute en finesse.

La chambre des merveilles – Julien Sandrel

Thelma est une mère célibataire qui privilégie sa carrière professionnelle. Louis, son fils de 12 ans , veut lui confier qu’il est amoureux mais elle est trop accaparé par un appel de son boss un dimanche. Alors Louis fonce sur son skate pour lui faire peur et la faire réagir. 
Sauf qu’il n’a pas vu le camion qui lui fonçait dessus.
Louis se retrouve alors dans le coma avec un pronostic sombre. Dans 4 semaines, si aucune amélioration n’est visible, il sera débranché.

Sa mère tombe sur un journal intime, ou plutôt un carnet des merveilles dans lequel Louis a noté tout ce qu’il rêve de faire. Elle décide alors de tout plaquer pour réaliser ses rêves en espérant que les vidéos et les récits de ses aventures vont aider Louis à se batte et à se réveiller.

J’avais beaucoup aimé “la vie qui m’attendait” de Julien Sandrel, mais j’aime encore plus ce roman, son tout premier.

C’est à la fois hyper émouvant, très dur, drôle parfois, et plein d’espoir aussi.

Attention, sortez vos mouchoirs ! On pleure, on rit, on est en rage, ici, tout un panel de sentiments nous submerge.

La lecture est addictive et relevée. Même si parfois ça peut paraître difficile tant les événements nous touchent, mais l’auteur ne tombe pas dans le pathos. 
C’est une vraie pépite qui nous parle d’amour maternelle, et qui nous dit qu’il ne faut pas oublier de réaliser ses rêves parce qu’on ne sait pas ce que la vie nous réserve.

Un vrai coup de cœur que je vous recommande ♥️

Sale gosse – Mathieu Palain

Wilfried n’est pas un enfant désiré. Sa mère Louise est une paumée un peu trop addicte au mauvaises choses. 
Pour son bien, Wilfried est placé.

15 ans plus tard, Wilfried fout en l’air sa chance de devenir footballeur professionnel en se faisant virer de l’AJ Auxerre. Il retourne au quartier chez sa famille d’accueil. 
Mais après des années de silence, sa mère réapparaît dans sa vie car elle refuse l’adoption de son fils par sa famille d’accueil. Arrive alors une bataille dont Wilfried est le point central. Il ne connaît pas sa mère et se retrouve à vivre chez elle. Les galères commencent là et les délinquances aussi.

En parallèle, on suit les parcours d’éducateurs spécialisés qui s’acharnent pour le bien être de ces enfants. Pas facile quand les moyens sont ultra limités et quand la société ne les considère pas.

C’est un roman poignant. Le rythme est soutenu, les histoires des éducateurs et de Wilfried nous tiennent en haleine. On a envie de crier que c’est injuste, ça met en colère.

Et puis on sait bien que ce qui est décrit est vraisemblable, que des gens se battent face au vent pour sauver des enfants. Alors on se sent impuissants. Et encore plus énervé !

J’ai beaucoup aimé le récit de la vie de ce gamin, même si je n’aime pas le foot ! Et je me dis que des Wilfried, il y en a la pelle. 
Des gamins jetés dans la vie avec des parents défaillants, je connais trop bien ce sujet.

Ça m’a beaucoup plus. C’est belle découverte.

Je suis venue te dire – Cynthia Kafka

Rose n’avait pas l’intention de remettre les pieds à Chantilly, mais l’annonce de la mort imminente de son géniteur l’a fait revenir. 
Après 10 ans d’absence, Rose a bien l’intention de dire à son père tout ce qu’elle a sur le cœur avant qu’il ne meurt.

Seulement son père est en soins palliatifs et ne peux pas lui parler, seulement l’écouter.

Entre ses souvenirs d’enfant et ses choix d’adultes, aura t’elle le courage de se livrer ? •
Que dire… ce roman est juste magnifique !

Je me suis reconnue en Rose. Le découvertes qu’elle fait lui ouvre les yeux sur son passé. 
J’ai adoré car les personnages sont très nuancés. Tout n’est pas blanc ou noir. 
On passe par toutes les émotions. Les flashbacks sur la relation père fille est intense. On ressent de la colère et de la frustration.

Mais il y aussi un peu de légèreté qui mets du baume au cœur.

On apprend sur soi et on se pose des questions. Qu’aurais-je fait à la place de Rose ? Ai-je dis tout ce que je voulais à mes proches ? 
Ce roman est aussi un beau message d’espoir.

Je suis particulièrement touchée par ce récit qui parle de parents défaillants et d’enfants qui font ce qu’ils peuvent s’en sortir.

Merci Cynthia pour ce fabuleux roman, j’ai vraiment adoré !

La petite conformiste – Ingrid Seyman

Un beau roman de la rentrée littéraire 2019 !

Esther est une petite fille qui veut entrer dans un moule. Elle vit a Marseille dans les années 70, avec ses parents qui se sont pas comme les autres.

Sa mère, anticapitaliste, ne jure que par Mai 68 et son père juif pied noir conjure son angoisse d’un prochain Holocauste en rédigeant des listes de tâches à faire. S’ajoute à ça un frère hyperactif et des grands-parents nostalgiques de l’Algerie.

Mais la vie d’Esther bascule quand ses parents l’inscrivent chez l’ennemie : une école catholique dans le quartier le bourgeois de la ville.

Ce roman est un une vraie pépite. J’ai beaucoup aimé la plume de l’auteur, enlevée et rythmée qui nous interroge dans notre rapport à la normalité.

C’est à la fois drôle et grave, ou l’absurde est présent constamment.

L’histoire de cette petite fille est bouleversante.

Je me suis retrouvée en elle car moi aussi j’ai vécu dans une famille anticonformiste dans les années 80. J’étais comme Esther, constamment à la recherche de la normalité, à mentir à l’école par honte d’avoir des parents “bizarres” et par peur d’être mise de côté ou pire d’entre la cible des injures et des insultes.

Un roman nous plonge dans les méandres des vies à contre courant, emportant son lot de drames et moments déments.

J’ai beaucoup aimé.

📖L’as-tu lu ?

📖📖Quand as tu pensé ?

La lanceuse de couteaux – Eve Borelli

J’ai découvert un super roman, un page Turner efficace et rythmé.

Siloé a grandi dans un cirque entourée d’une ribambelle d’artistes atypiques. Mais à 18 ans, elle ne voit plus la magie de cette vie.

Orpheline de mère, son père ne la comprend pas. Siloé rêve de devenir lanceuse de couteaux.

Une rencontre va tout changer. En un soir, Rafael la convainc de partir avec lui, dans le cirque de son père. Elle sera son assistante, au début, puis lanceuse à son tour.
Elle quitte tout, sur un coup de tête pour vivre cette nouvelle aventure.

Mais tout ne va pas se passer comme prévu. Entre désillusions, amour et violence, sa vie va basculer.

C’est un roman terriblement actuel, il est déroutant aussi. On passe de la frustration à la colère, puis le dégoût, pour finir par l’espoir.

Tout est contradictoire, l’auteure joue avec nos émotions en nous procurent des sentiments différents à chaque page. Un véritable ascenseur émotionnel.

Un récit poignant sur les défis de la vie. Sur la quête d’indépendance et la place de nos rêves dans nos vies.

Une vrai pépite. J’ai adoré ce roman.

Miss Cyclone – Laurence Peyrin.

Ce n’est pas un secret, j’aime tous les romans de cette auteure. Et celui-ci ne fait pas exception !

Angela et June sont deux amies vivant à Coney Island, face à la mer et aux manèges. Elles ont 16 ans et c’est l’hiver où John Lennon va mourir.
Ces deux là sont complices malgré leurs différences. Elles vont prendre des chemins de vies opposés depuis qu’un secret décidera de tout : amours, mariages, échecs, rêves.

Sur fond de vie en mode grand huit, Laurence Peyrin nous offre une très belle histoire d’amitié.
C’est rythme, parfois enjoué et parfois terrible. Bref, le cyclone de la vie !

J’aime beaucoup cette auteure, à chaque fois, elle nous surprend avec des parcours de vie tellement incroyables et pourtant tellement réalistes. Avec ses romans, on découvre des histoires qui pourraient être les nôtres.

J’ai passé un excellent moment avec ces 4 personnages principaux tellement humains. Les émotions qu’ils vivent nous transportent.

C’est ce qui s’appelle un coup de ♥️

Poste restante à Locmaria – Lorraine Fouchet

Chiara est une jeune italienne élevée dans le culte de son père mort avant sa naissance. Mais lors d’une soirée d’anniversaire de sa mère, elle apprend subitement qu’elle est la fille d’un marin breton.
A 25 ans, sa vie bascule et sans réfléchir, elle part à la recherche de ce père sur l’île de Groix.

En chemin elle rencontre Gabin, un mystérieux homme qui n’est pas vraiment celui qu’il prétend être.

Un roman tendre et surprenant. A travers des flashbacks, on découvre des univers opposés et pourtant entremêlés.

Quelques longueurs et quelques redondances m’ont un peu perdue par moment mais l’envie de connaître le dénouement m’a tenue en haleine jusqu’à la fin.

J’ai beaucoup aimé les personnages, surtout les secondaires, qui sont tous dans la nuance. Ils jouent contre les apparences, et tous ont des histoires et des secrets qu’on a envie de découvrir.

Un roman intéressant qui nous embarque dans la quête de la vérité.
C’est le premier roman que je lis de cette auteure et j’ai aimé sa plume sensible et généreuse.

Les guerres intérieures – Valérie Tong Cuong

Une nouveauté de la rentré littéraire 2019 publiée aux éditions JC Lattès.

23 septembre, A. Winckler se fait agresser chez lui. Il est dans le coma, a de nombreuses fracture et perd un œil.
Pax Monnier, son voisin du dessous, a tout entendu. Mais pressé par un rdv qui va enfin changé sa vie professionnelle, il se persuade que ce n’était rien.

La vie offre à Pax une nouvelle chance. Emi entre dans sa vie, tous deux tombent éperdument amoureux.

Tout bascule quand Pax rencontre le fils de son amour, Alexis, qui n’est autre que le A de A. Winckler.

Commence alors les guerres intérieures, entre culpabilité et cas de conscience.

Ce roman est d’une terrible humanité. C’est bouleversant de réalité. L’auteure nous plonge dans les méandres de la lâcheté ordinaire, celle que nous avons tous vécu au moins une fois dans notre vie.

Mais c’est aussi une exploration de la peur et du dépassement de soi.

Ce huit-clos entre Pax, Emi et Alexis est prenant et passionnant. Tout trois sont débordants d’humanité vraie et bouleversante.

Je l’ai dévoré d’un souffle. Une vrai pépite, un coup de cœur pour moi.

Quand nos souvenirs viendront danser – Virginie Grimaldi

Marceline, 80 et quelques années, vit Impasse de Colibris depuis plus de 60 ans avec son mari Anatole.
Dans cette impasse, vit aussi d’autres octogénaires. Plus qu’une rue c’est un petit village, leurs enfants ont appris à marcher, à faire du vélo sur cette place. C’était une vrai communauté joyeuse qui vivait là.
Mais 60 ans plus tard, les haies ont poussées et les habitants ne se parlent qu’en cas d’extrême nécessite.

Mais quand le maire décide de raser l’impasse des Colibris pour y construire un groupe scolaire, les petits vieux se regroupent et forment les “Octogeniaux” pour tenter d’éviter le pire.

Ce livre est un coup de ♥️. Virginie Grimaldi nous offre là le plus beau de ses romans.

On y retrouve évidemment l’humour décapant de l’auteure. Les personnages sont terribles et terriblement attachants. La plume de Virginie Grimaldi est encore plus lumineuse et drôle.

Pour moi, c’est du Grand Grimaldi.

L’auteure nous transporte dans un roman en deux temps. D’un côté les actions rocambolesques des octogénaires, qui sont tous incroyables, et de l’autre, les souvenirs de Marceline où drames et bonheurs sont au rendez-vous.

Je ne peux que vous dire de le lire, il est tout simplement génial et très très bien écrit. Une vraie bulle de décompression. Entre rire et émotions.

Les victorieuses – Laetitia Colombani

Solène est une brillante avocate en droit des affaires. Mais un burn out va chambouler sa vie. Elle tente de se reconstruire en acceptant une mission bénévole d’écrivain public au Palais des Femmes, un immense foyer au sein de Paris. Solène va découvrir alors des femmes dans la détresse et aux destins tourmentés qui vont lui souffler les recettes du bonheur.

Un siècle plus tôt, Blanche Peyron œuvre en faveur des démunis. Elle voue sa vie à son combat acharné à l’Armée du Salut et rêve d’offre un refuge pour toutes les exclues de la société.

Un récit bouleversant qui voue un culte aux combattantes de la vie, à Blanche l’oubliée, à toutes ces anonymes et toutes ces victorieuses qui refusent de se résigner malgré des destin tragiques.

Une ode à la femme, à toutes les femmes, à toutes celles qui luttent contre les épreuves qu’elles subissent et c’est aussi un grand hymne à la solidarité.

Un roman résolument féministe. Bouleversant et passionnant !

J’avais déjà beaucoup aimé La Tresse et l’écriture lumineuse de l’auteure.
Ici, c’est un véritable coup de ♥️.
Un livre qui bouscule notre conscience et qui nous pose des questions qui dérangent:
Que faisons-nous pour aider ces femmes ? Quand arrêterons-nous de nous voiler la face ? Sommes-nous sereins avec notre non-action ?

Personnellement, grâce à mon travail, à mon bénévolat, j’agis pour les femmes, en partenariat avec des associations et des personnes bénévoles comme moi. Mais est-ce suffisant ?

Les gratitudes – Delphine De Vigan

“Vous êtes-vous déjà demandé combien de fois dans votre vie vous aviez réellement dit merci ? Un vrai merci. L’expression de votre gratitude, de votre reconnaissance, de votre dette.”

Michka est une vieille dame qui perd ses mots. Elle a des choses à dire mais elle se mélange. Devenue dépendante, elle est contrainte de déménager dans un ephad. 
Ses visites de cantonnent à Jérôme, l’orthophoniste gentil et Marie, la fille qu’elle a élevée comme si elle était la sienne.

Mais Michka sait que sa fin est proche et elle veut accomplir un dernier acte avant de partir, retrouver et remercier le couple qui l’a caché pendant la guerre, lui évitant les rafles et les camps de concentration.

C’est le premier roman que je lis de cette auteure, j’y ai retrouvé beaucoup d’Amelie Nothomb, surtout dans le rythme. Des chapitres courts et sans superflu.

Une lecture agréable, je m’attendais à un peu plus de profondeur mais l’auteure va à l’essentiel dans ces propos.

J’ai plongé dans ce récit et n’en suis ressortie qu’à la dernière page. Un parfait page turner pour les vacances.

Le choix d’une vie – Alia Cardyn

Ce roman, fait parti de la sélection pour le Prix des Lectrices Charleston. Et crois -moi, le choix est difficile !

1997, Mary à 25 ans, elle n’a plus de parents, elle est célibataire et une vie à construire. Seulement voilà, son corps a décidé qu’il ne lui reste plus qu’une année pour concevoir un enfant. Seule, elle prend la décision de faire appel à la PMA. S’en suit un questionnement constant sur son désir d’enfant.

Archibald écrit à sa femme qui a disparu. Il tente de la reconquérir et expie ses fautes de mari absent et qui avait renoncé à prendre soin de son épouse. Un drame les a séparé à jamais.

Jack est jeune, arrogant et plein d’assurance, mais sa rage de vivre est remise en cause parce qu’il a coché une case qui bouleversera sa vie 18 ans plus tard.

Adélaïde tient un journal dans lequel elle tourne la page de sa vie d’enfant no désiré et détesté de sa mère. Elle a secret qui va chambouler des vies.

Ils ont tous un point commun. Oseront-ils faire ce choix qui changera leur destin ?

Après “l’envol”, c’est le deuxième roman que je lis d’Alia Cardyn et elle est en passe de devenir une très grande auteure.

Son écriture lumineuse et ciselée nous plonge dans l’intensité des désirs de l’Humain. A travers des drames et des choix, elle nous plonge dans une humanité sans fards et sans artifices.

Un véritable baume au coeur.

Chaque histoire de vie est un enchainement de maux et de questionnements que seuls les émotions et les sentiments peuvent soulager.

Ses personnages sont terriblement humains, jusqu’au dénouement final, quand nous découvrons leurs liens, ils nous tirent les larmes, de joie et de tristesse. Mais pas de patho là-dedans, même dans leurs malheurs, leurs remises en question, ils sont tous lumineux.

Un roman bouleversant, qui transperce nos âmes. Un vrai coup de coeur.

En tant que Lectrice Charleston 2019, je fais parti de la team pour choisir le roman qui remportera le Prix des Lectrices ! Une tache bien ardue !

Très chère Valentine – Adriana Trigiani

Une nouveauté Charleston disponible en libraire !

En plein cœur de Manhattan, une petite entreprise familiale de confection de chaussures résiste au milieu de grandes enseignes.
Les Roncalli, une famille italienne haute en couleur, dans laquelle Valentine évolue non sans mal.

Après moult rebondissements dans sa vie, elle devient l’apprentie de Grannie, sa grand-mère adorable mais un peu perdue dans les chiffres et la paperasse de l’entreprise que lui a laissé son mari.

Entre la passion pour son métier et les tumultes de New York, Valentine vit une histoire d’amour un peu compliquée avec un chef cuisinier en vogue et se bat pour sauvegarder l’héritage familiale. Elle part en Italie avec Grannie pour acheter des cuirs et des tissus.

Ce voyage réserve des surprises, Valentine va apprendre beaucoup de choses, notamment sur elle même.

Un roman qui sent bon le basilic, la tomate et la Dolce Vita. 
Un livre drôle, chaleureux et savoureux qui rend hommage à l’Italie, à la famille mais aussi aux femmes, libres et résolues à ne pas se laisser faire.

Un bon moment de plaisir au fil des pages.