Rage against the machisme – Mathilde Larrère

“Les femmes ont une histoire, une histoire de luttes pour leurs droits, conquis, arrachés, défendus, une histoire de colère contre les discriminations, les inégalités, une Rage against the machisme .”

Je suis féministe, ça, vous le savez puisque je vous l’ai déjà dit. Je crois même qu’à partir du moment où l’on est pour l’égalité, on est féministe, qu’on soit homme ou femme. Et je lis des recueils, des essais des romans féministes.

Si je ne devais retenir qu’un seul livre sur l’histoire du féminisme, alors ce serait celui-ci.

L’historienne Mathilde Larrère retrace 200 ans de féminisme. 200 ans de combats, de Olympe de Gouges à Simone Veil, en passant pas Louise Michel, Hubertine Auclert et toutes les figures du mouvement féministe de ces deux siècles précédents # metoo et les colleuses.

Extrêmement bien documenté, précis et parfaitement illustré (j’ai un gros crush pour les symboles typographiques entre les paragraphes qui sont sous forme de clitoris, de cup ou encore d’utérus !), tous les combats féministes y sont répertoriés.

Lutte pour l’égalité, pour les droits de voter, s’instruire, se défendre, gouverner leurs propres corps, mais aussi l’émancipation des femmes des colonies : autant de domaines où la liberté de femmes a été bafouée, autant de droits à conquérir et à défendre, encore, aujourd’hui et demain.

Les chapitres sont riches et appuyés par des citations de grandes femmes de toutes époques, de chants, poèmes, manifestes et écrits féministes de tout temps.  

Il y a aussi une chronologie du féminisme et une bibliographie détaillée des livres portant sur le sujet.

Rage against the machisme est plus que complet. J’en connais beaucoup sur le féminisme à force de m’éduquer sur ce sujet depuis longtemps, mais j’ai quand appris beaucoup de choses, des récits de femmes méconnues, des détails sur certaines autres histoires et même des subtilités que je n’avais pas saisies.

Et le bonus, c’est que ce livre est accessible à tou-te-s.

Il n’y a ni ennui ni redondance. Le style d’écriture est moderne et piquant. Il n’a rien à voir avec des milliers de livres d’histoire chaine et démotivant. Non, ce livre est mordant et même drôle parfois. Je crois que même des jeunes ados peuvent le livre (genre ma fille de 13 ans).

Bien sûr, il met aussi en colère. Tous nos acquis d’aujourd’hui ont nécessité des combats difficiles et ces femmes ont dû ruser et rester déterminées. J’ai eu maintes fois envie de prendre la Delorean de Marty et Doc pour flanquer des rousses aux hommes ultras misogynes d’antan !

Mais ce qui énerve le plus, c’est qu’en 2020, nous devons encore nous battre pour nos droits, pour l’égalité et pour disposer de nos corps comme nous le souhaitons. Je termine donc avec cette célèbre citation qui est tristement d’actualité, encore et toujours :

“N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. ”

Simone de Beauvoir

Les rêves de nos mères — Carine Pitocchi

Prix du livre romantique 2020 Charleston dont Anne-Gaelle Huon était la présidente du jury.

En 1912, lady Julia Asford, enceinte, vient de perdre son mari tant aimé et est destinée à porter ce lourd deuil dans cette immense demeure tout en donnant la vie. Mais voilà que son passé vient la hanter.

Will Murphy est un gangster irlandais qui règne sur l’East End de Londres avec ses frères et sa sœur. Véritable figure de la pègre, il passe son temps à régler les problèmes d’une manière peu orthodoxe, se faire de l’argent pas très propre et à corrompre la police.

Edna est une ancienne domestique de Julia ayant quitté son poste pour se marier. Sauf qu’entre un mari violent et alcoolique et le manque d’argent, elle doit se battre pour survivre.Un lien invisible unit ces trois personnages dont Edna est le pivot.

Un deuil, un amour de jeunesse oublié, des secrets, des démêlés avec la justice, des coups bas et du sang. Sans oublier une galerie de personnages aussi attachants que hauts en couleur. Dans ce roman, on retrouve l’univers de Peaky Blinders (une série que j’adore !). 

D’ailleurs, parlons-en des personnages : des domestiques au caractère bien trempés qui aiment Lady Julia qui le leur rend bien. Une cousine suffragette affirmée qui conduit sa propre voiture dans un monde codé et qui va au conflit avec une vielle Lady acariâtre qui cache, elle aussi, des secrets et une sensibilité. Des frères gangsters qui ne jurent que par la famille. Les prémisses de la guerre qui frémissent en Angleterre et en Europe.

Ça fuse de tous côtés, des pics lancés à tout va qui nous font souvent sourire. Et les rebondissements donnent un rythme effréné, une course pour la vie qu’elle commence à peine oui qu’elle finit. Les scènes sont terriblement bien décrites, on s’y croirait. Certains sont d’une violence mesurée, mais perceptible au point de nous submerger de colère. Car c’est souvent injuste. On s’attache tant aux personnages.

J’ai beaucoup aimé ce roman. Sa lecture est agréable, on passe un bon moment. C’est un roman bouleversant qui rend hommage à toutes ces femmes qui puisent en elle une force incroyable et qui se sont battues pour la vie, la liberté et leurs choix. 

Simone Veil l’immortelle — Pascal Bresson et Hervé Duphot

« Simone Veil, née Jacob, rescapée de la Shoah, a fait de la lutte pour les droits des femmes son combat. Une lutte contre le sexisme, la misogynie et pour la dignité qu’elle porta au sein de l’Assemblée nationale alors qu’elle était ministre de la Santé. Une bataille qu’elle ne cessera de mener. Disparue le 30 juin 2017, elle entre au Panthéon le 1er juillet 2018 ».

Au départ, je cherchais des BD pour ma fille qui n’aime lire que ça. Mais je cherchais des livres particuliers, ceux qui parlent des femmes, ceux racontent les combats féministes, ceux qui permettent de ne pas oublier.

Je suis féministe, une fervente féministe. Je lutte tous les jours, je vais aux manifestations, je colle des affiches, je fais des tracts, je lis et je m’instruis, je participe aux débats, je partage, publie sur les réseaux sociaux, et pour finir, dans les cours d’effeuillage Burlesque que je donne, j’aide les femmes a prendre ou à reprendre leur place et à s’accepter telles qu’elles sont. Bref, je donne ma petite pierre à l’édifice.

Pour moi, c’est important d’éduquer les enfants pour qu’ils vivent dans une société égalitaire. Et la lecture est tout aussi importante. Sauf, comme je le dis plus haut, ma fille n’aime que les BD. Heureusement, il en existe des superbes sur ces sujets-là !

Dans celle-ci, nous suivons le parcours de Simone Veil à l’aube de son fameux discours du 26 novembre 1974 avec lequel elle va changer la loi sur l’IVG. 

À travers ses yeux, et grâce aux flash-backs sur son enfance à Nice au début de la guerre et de l’oppression des juifs, en passant par les rafles et les camps de concentration, nous assistons à l’évolution d’une jeune femme engagée.

Un parcours chaotique qui l’a mené vers les combats en faveur des minorités et des femmes. On découvre comment et pourquoi la jeune Simone devient cette femme forte et déterminée à combattre les inégalités.

Les dessins très réalistes, ce qui nous transporte vraiment. Puis, les couleurs (bleu, jaune et gris) représentent les différentes périodes de sa vie. 

C’est aussi un récit criant de vérité. Retranscrire l’histoire de cette grande dame en une seule BD est risqué tant elle a œuvré dans sa vie, mais ici, le pari est réussi !

J’ai adoré cette lecture et j’ai hâte d’avoir l’avis ma fille.

Le meilleur rôle de ma vie — Cynthia Kafka

Coup de cœur assuré !

Ellie, 24 ans, n’a qu’un rêve : devenir actrice, quitter à jamais la ferme familiale et ses nombreux frères et sœurs et abandonner son nom de famille si spécial.

Sauf que le plus grand talent d’Ellie est de se fourrer dans des situations rocambolesques. Maladroite, impatiente et têtue, elle attire toujours les problèmes et la colère des gens autour d’elle. La faute à son sens de la répartie… sa famille désespère et la pousse à accepter ses échecs. Ellie n’arrive pas à se résoudre à laisser tomber son rêve pour aller travailler à l’usine.

Elle court les castings, toujours ratés, à la recherche du meilleur rôle de sa vie. Sa détermination finit par payer et une opportunité étonnante et soudaine va tout changer.

Et un soir de trop — entendez par là qu’elle a réussi à vraiment mettre un bazar innommable dans la vie de ses proches et de son village — elle se décide à saisir cette chance et fuit ce monde rural pour une aventure incongrue qui l’emmène en Californie.

Évidemment, une fois arrivée sur le sol américain, rien ne se passe comme prévu !

Une fois de plus, Cynthia Kafka arrive à nous faire rire et pleurer avec son personnage principal légèrement calqué sur sa personnalité (légèrement vraiment ?). Ellie est drôle, déterminé et d’un optimisme sans faille. 

Dans ce roman, on trouve tout ce qu’il faut pour passer un excellent moment. C’est hilarant et touchant. De quiproquos en confidences, on plonge dans la personnalité d’Ellie avec délice. Les situations rocambolesques dignes d’un film hollywoodien nous tiennent en haleine et le final est aussi magnifique que bouleversant.

Entourée d’une galerie de personnages nuancés et aussi attachants que notre héroïne, ce road-trip californien est une belle invitation au voyage. Tous les paysages sont à couper le souffle et d’une réalité fascinante, on s’y croirait vraiment ! 

En surface, ce roman parait drôle et piquant, et il l’est. Mais plus on avance dans la lecture, plus on est remué. Petit à petit, les personnages gagnent en profondeur et leurs parcours sont des invitations à faire couler les larmes d’émotions. 

J’ai adoré ce roman autant que j’adore Cynthia. 

Attention, quand vous l’ouvrez, dès la première ligne, vous rigolez ! Ensuite, il est impossible de s’arrêter de le lire. J’ai tellement aimé Ellie que e rêve d’une suite !

Une bête au paradis – Cécile Coulon

Émilienne vit au Paradis, une ferme isolée au bout d’un chemin sinueux. Là, elle y élève ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel, tous deux orphelins, depuis la mort de leurs parents. La vie est dure, est rythmée par le travail à la ferme d’où ils tirent leurs uniques ressources. 

Blanche et Gabriel grandissent dans ce monde pas si paradisiaque. Blanche voue un amour infini à son Paradis et n’aspire qu’à une chose, y passer sa meilleure vie.

Quand, à l’adolescence, elle rencontre Alexandre, elle découvre la passion amoureuse. Celle qui dévore et celle qui fait autant de bien que de mal. Tiraillée entre son désir de vivre et mourir au Paradis et son amour pour Alexandre, Blanche choisit les deux.

Sauf que, Alexandre, lui est dévoré par une autre chose que ne comprend pas Blanche : l’ambition. 

Alors, quand il décide partir en ville pour réussir, Blanche voit son existence de déchiqueter en mille morceaux. De la colère à la vengeance, Blanche y basculera d’année en année.

Un roman déchirant. Ce huis clos nous enfonce petit à petit dans les méandres de la folie. Les sentiments exacerbés de Blanche nous entrainent avec elle vers les côtés les plus sombres de l’être humain. On la voit sombrer, on la voit possédée, par sa terre, à tel point qu’elle a arrêté de vivre.

C’est une histoire forte et captivante. Il faut le dire, on adore rentrer dans l’esprit troublé de l’héroïne. Cecile Coulon a su nous faire partager tous les états de Blanche. C’est enivrant et douloureux à la fois. E ce rythme de chapitre effréné contrebalance avec cette folie qui s’insinue peu à peu et qui nous secoue. 

La passion, la haine, la vie se mélangent jusqu’à étayer l’adage qui dit que la vengeance est un plat qui se mange froid. Tout doucement, nous arrivons à une fin inattendue et cruelle. 

Je suis passé par toutes les émotions, souvent négatives, mais en y apposant mes propres expériences. Ce roman détonne et remue. On n’en sort pas indemne. 

À lire !

Surface – Olivier Norek

Noémie Chastain est flic à Paris, capitaine et cheffe de groupe aux STUPS. Lors d’une perquisition, le dealer lui tire dessus en plein visage avec un fusil de chasse. Défigurée et cassée, elle s’apprête à vivre des mois difficiles, mais elle n’a qu’une seule envie : reprendre le boulot. 

Sauf que, personne ne veut plus d’elle, son nouveau visage dérange et renvoie l’image que chaque flic peut se faire tuer du jour au lendemain. Sa hiérarchie l’envoie alors un mois dans l’Aveyron, officiellement pour prendre du recul, officieusement pour fermer un commissariat. Elle se retrouve donc dans une ville tranquille située autour d’un lac. Ici, tout le monde se connait et sa nouvelle brigade lui semble bien pauvre en personnel, seuls 3 policiers et un chef l’entourent. 

Puis, un jour, un fut en plastique contenant un cops remonte soudain à la surface du lac. Et, avec lui, le passé trouble de cette petite ville Aveyronnaise.

Noémie prend l’enquête et va déterrer les lourds secrets de ces habitants.

Ce roman a reçu le Prix de la Maison de la Presse, le Prix Relay, le Prix Babelio-Polar et le Prix de l’Embouchure.

Autant te dire que c’est mérité !

J’ai tout aimé : l’enquête qui s’avère pleine de rebondissements inattendus jusqu’à la dernière page. Plus on avance et plus on découvre des détails sordides. On comprend bien que Olivier Norek est un ancien policier car tout est bien ficelé, bien décrit, et même si on n’est pas dans le milieu, il nous guide à penser comme un flic. Je me suis sentie presque comme un membre de cette brigade. 

Et puis les personnages ! Chaque habitant de cette ville a quelque chose à se reprocher. Ils ont tous englouti le passé et leurs secrets (au propre comme au figuré). Alors quand il ressort, ça part dans tous les sens. Tout le monde sait, mais personne ne parle de ce qu’il s’est passé 25 ans plus tôt.

Quant à Noémie Chastain, elle se lance à corps perdu dans cette enquête comme si c’était sa dernière chance de vivre. Elle est ambivalente, elle a beaucoup de colère et de peurs qui se mélangent, ce qui donne l’effet d’une bombe à retardement prête à exploser. J’ai beaucoup aimé ses échanges avec son psy et les relations qu’elles tissent avec les autres. J’ai bien ressenti les difficultés qu’elle a d’accepter son nouveau visage et de se montrer sous son vrai jour.

Les chapitres sont courts et donnent un rythme effréné. Une lecture hors d’haleine, il a fallu que je me dise à moi-même de penser à respirer ! Un livre qu’on lit presque d’une traite.

Bref, j’ai adoré ce roman, je me suis plongée dedans sans savoir à quoi m’attendre car c’est le premier Norek que je lis. Et je ne suis absolument pas déçu. 

Un très bon polar à dévorer !

Et ton cœur qui bat – Carène Ponte

❤️Attention, coup de cœur ❤️

Roxane parcourt le monde pour son blog rattaché à son guide touristique. Elle ne ménage pas ses efforts et sa carrière est très importante pour elle. Cette fois-ci, elle pose ses valises en Camargue dans un hôtel insolite tenu par homme et sa fille de presque 13 ans. Dans l’hôtel “Au Meilleur Ami de l’Homme”, des chiens sont attribués à chaque chambre et les clients peuvent en adopter s’il le souhaite.

Les rencontres que va y faire Roxane vont bouleverser sa vie, au point de rester bien plus longtemps que prévu. Des personnes qui, malgré les cruautés de la vie, se consolent grâce aux petits bonheurs de la vie.

Roxane va’t’elle retrouver la force d’affronter ses démons et de reprendre sa vie ne main ?


Aaaaah Carène, Carène, Carène !!! Pourquoi tu me fais ça ! Je ris aux éclats et la page d’après, je pleure comme une madeleine ! ici, passer du rire aux larmes est le fil rouge de ce magnifique roman. Bouleversant d’humanité, touchant à souhait, mais aussi joyeux malgré tout.

On devine assez vite le malheur de Roxane, mais pourtant, il est emmené avec tellement de finesse que l’important n’est pas le connaitre, mais de le ressentir. Parce que ce sont bien des sentiments qui nous envahissent à la lecture de ce récit.  Rien que d’y repenser, je sens mes yeux s’humidifier !

Ce que je retiens le plus dans ce roman, c’est vraiment l’humanité profonde qu’il dégage. Les personnages sont tout en nuance et passent tous par des émotions décuplées par leur histoire de vie. Et pourtant, c’est la sagesse et le pardon qui sont les principaux héros. Ceux-là que tente par tous les moyens de persuader Roxane que sa vie vaut le coup et qu’elle doit avancer.

J’ai adoré Albane, la jeune fille de “presque” 13 ans, elle ressemble tellement à ma fille ! C’est une ado sûre d’elle, mais  qui a parfois besoin qu’on le lui dise. Elle aime les chiens surtout et déteste les abandons. C’est un personnage passionné et qui ne recule devant rien pour obtenir ce qu’elle veut.

Et il y a Gwenole, retraité breton qui vit là aussi. Petit vieux optimiste, qui ne cesse d’aller voir l’amour de sa vie dans sa maison de retraite, bien qu’elle oublie qu’il est. Il ne renonce pas et ses cravates voyantes l’aident à se sentir plus fort. C’est un sage, qui sait trouver les mots.

Et Roxane, notre héroïne, écrit sur son blog des billets drôles et relevés, mais en réalité, elle est rongée par la souffrance, la culpabilité et la haine envers la personne qui est responsable de son malheur.

Quand le pardon de l’autre passe d’abord par le pardon de soi.

C’est le grand thème. Comment arriver à donner son pardon quand la culpabilité nous accable ? Roxane va faire ce chemin, celui qui la mènera à trouver la vie jolie. Et évidemment, elle ne sera pas seule pour ce voyage. 

Pour moi, ce roman est un coup de cœur, on y retrouve le meilleur de l’autrice. Son humour, sa finesse et son amour pour l’humain. 

Bref, ce dernier roman de Carène Ponte fais du bien à l’âme et nous ordonne d’aimer plus fort ceux qui nous sont proches.

Paru aux éditions Michel Lafon.

Mamma Maria – Serena Giuliano

Le deuxième roman de Serena Giuliano nous embarque direction l’Italie ! Alors buvez pronto votre limoncello et finissez votre pizze, on décolle !

Sofia a quitté Paris et elle est revenue dans son village paisible de la côte amalfitaine, dans le sud de l’Italie. Elle y retrouve Maria, la tenancière du café haute en couleur qui s’occupe de tous ses clients comme s’ils étaient tous ses enfants. Il y a Franco, vieux monsieur de 82 ans qui se lève à l’Aube et qui ne passe jamais une journée sans la commencer au café. Et puis Luciano et Ugo, qui jouent à la scopa – un jeu de cartes- toute la journée avec Franco. 

Sofia s’y rend tous les jours aussi pour y travailler. Installée sur la terrasse, elle traduit des romans en français et tente d’oublier Paris et Jérôme. Elle peut compter sur son amie Lella qui est mariée avec le fils de Maria. Cette dernière est toujours méchante avec sa belle-fille, une vraie Maman qui ne comprend pas pourquoi son fils est tombé amoureux d’une Milanaise. Heureusement que Lella lui a offert le plus beau cadeau, un petit-fils parfait.

Toute cette joyeuse troupe vit autour de Maria, femme déterminée, qui contrôle tout et qui ne quittera jamais son café. Tout est paisible et facile. Jusqu’au jour où Franco n’est pas venu chez Maria.


Ce deuxième roman est réussi. J’ai passé un bon moment avec Sofia et Maria. La lecture est agréable et on ressent les effluves de l’Italie rien qu’en tournant les pages.

L’histoire prend une tournure inattendue avec de nouveaux personnages qui débarquent sans prévénir. On s’attache forcement à eux. Et surtout, grâce à eux, les autres personnages nous donnent une toute autre image, pas forcément belle.

Ce récit est mignon. Je n’ai pas d’autre qualificatif. Pourtant, il parle aussi d’actualité et de sujets sensibles et engagés. Malgré tout, j’ai trouvé que ce n’était pas assez approfondi et trop Bisounours. Je ne vous dévoile rien parce que ça serait dommage de spoiler ces rebondissements. Mais pour moi, ça manquait d’intensité alors que c’est un thème très intéressant. Je pense que c’est un parti pris de l’autrice, parce que j’ai senti qu’avant tout, elle a voulu nous offrir un point de vue authentique.

Serena Giuliano est gentille et enthousiaste, tout en étant drôle (enfin moi, je la vois comme ça !), alors ces romans reflètent vraiment ces traits-ci et c’est chouette de pouvoir lire ce genre d’histoire tragique avec un vision plus positive. Ça réchauffe le cœur en tout cas.

Parce que ce roman est avant tout une belle histoire où se mélangent beaucoup les liens affectifs et les amitiés fortes. J’ai aimé voir les relations des personnages, non seulement, elles évoluent mais en plus, j’ai perçu le côté profond de ces liens.

Ce roman est parfait pour les vacances, même si le sujet est difficile, on y voit une lueur d’espoir. Ça fait du bien.

Il se lit assez vite car l’autrice a le don pour nous faire tourner les pages avec son style écriture fluide et ses chapitres courts. Tout est rythmé et l’aternance des narratrices (Sofia et Maria) nous offre deux points de vue différents. J’aime assez ça car on en apprend mieux et nos personnages en sont plus nuancés.

En une phrase : un romanzo da leggere* !

*Un roman à lire !
(J’ai bon pour la traduction ?)

Mamma Maria a reçu le prix Babelio 2020 dans la catégorie littérature française.

La femme au manteau violet – Clarisse Sabard

Le nouveau roman de Clarisse Sabard nous emmène entre la France, L’Angleterre et les Etats-Unis. Attendez-vous à être surpris par ce voyage !

En 2018, Jo, jeune vendéenne au métier hors du commun et amoureuse qui n’ose se déclarer, va découvrir qu’elle risque une rupture d’anévrisme à tous moments, et qu’une opération pourrait la sauver. Persuadée qu’elle va mourir, elle se réfugie chez son grand-père adoré. Mais elle y fait une découverte surprenante sur le passé de celui-ci. Un pendentif avec une photo d’une femme et d’un enfant, accompagnés d’un papier disant : “de la part de Charlotte, qui n’a jamais oublié”. Jo se rend alors en Angleterre, pour tenter de percer le mystère d ce bijou.

En 1929, Charlotte débarque à New-York avec son mari pour un voyage d’affaire. Elle y rencontre Ryan et en tombe sous le charme. La passion prend le dessus et lorsque son mari découvre la tromperie, il l’abandonne en la laissant pour morte sous ses coups et en emportant ses papiers. Charlotte ne peut plus rentrer en France auprès de son fils Gabriel.

Attention, cet histoire est bouleversante ! Le destin de Charlotte est une succession de malheurs, mais aussi de grands bonheurs. La jeune femme nous fait passer de la joie au larmes. Entre les secrets, les trahisons, les amours, les amitiés et les rebondissements, on découvre petit-petit, la vie riche en émotions de Charlotte.

Comme d’habitude, Clarisse nous décrit des femmes fortes malgré les drames, mais aussi sensibles et très touchantes. Elle nous dépeint le courage et l’amour avec une facilité déconcertante ! La plume est fluide, émouvante par moment, bienveillante et forte à la fois. On y lit des scènes spectaculaire tellement bien décrites qu’on s’y croirait. On pleure avec les personnages, mais on rit aussi avec eux. Et moi, j’aime les personnages nuancés.

La plongée dans le New-York des années 1930 est une merveille. Cette période de prohibition menée par les gangtsers apporte du punch au roman. En lisant les passages de cette vie américaine, on entend les jazzmen dans nos oreilles et on peut sentir les effluves de l’alcool frelaté de contrebande. C’est une vraie immersion dans cette Amérique si contradictoire.

Et il en est de même avec l’Angleterre ! En fait, tous les lieux sont très bien décrits et on s’y perd volontiers avec Clarisse !

Ce que j’ai aimé le plus c’est qu’il n’y a pas de répit. Ca swingue ! Impossible de le lâcher ! Les révélations sont surprenantes même si j’ai trouvé la plus importante assez rapidement (enfin à la moitié du roman, mais vu comme les pages défilent, on peut dire que c’est rapide !). Je me suis accrochée à cette théorie pour m’apercevoir que j’avais raison (call me Sherlock !). Mais ça n’enlève rien au récit car des rebondissements, il n’y en a pas qu’un et d’autres sont vraiment inattendus !

Et le petit plus, pendant ma lecture j’ai retrouvé les émotions et les sensations du premier roman de Clarisse Sabard ; les lettres de Roses (qui est pour moi son meilleur avec le jardin de l’oubli). la nostalgie et les héroïnes déterminées à découvrir la vérité, tout y est !

Clarisse Sabard nous confirme encore une ois qu’elle est la reine des histoires de familles et des histoires de femmes !

A lire donc !

Instant crâneuse ON :
J’ai eu l’honneur de renseigner Clarisse pour toutes les infos sur le Champagne. Et je dois dire que me retrouver dans les remerciement d’une autrice que j’adore, bah ça fait hyper plaisir !
Instant crâneuse OFF.

Vous prendrez bien un dessert ? – Sophie Henrionnet

Imaginez un Noël au sein d’une famille bourgeoise et nombreuse.

Tout y est, le super chalet dans les Alpes, le sapin de trois mètres de haut, les repas servis par un traiteur et les festivités organisées par une agence événementielle.

Ca fait rêver hein ! Oui mais non. Parce que chez les Labarre, tout n’est pas féérique.
Jeanne, la matriarche, méchante et pas maternelle pour un sou qui s’est vue fermer son clapet monstrueux par un AVC. Louis, le mari parti de rien qui a bâti un empire sous couvert d’odieux mensonges. Leurs quatre enfants, Benedicte, mère atroce d’un petit garçon doux mais qui fait tout pour se rendre invisible. Charles, celui qui a repris l’entreprise familiale mais qui se noie dans les dettes. Jean, avocat prétentieux et égocentrique qui a ramené sa nouvelle conquête Jessica, bimbo écervelée qui lui sert de trophée. Et enfin Lucile, le mouton noir, artiste dénigrée par tous et victime des coups de feu verbaux assassins de sa mère depuis toujours.

A ce portrait peu reluisant s’ajoute les pièces rapportées comme Marie-Odile, la femme de Charles, celle sur qui ce Noël repose, celle qui fait tout, qui s’occupe de tout, qui fait en sorte que tout le monde soit bien, celle qui a un sourire a toute épreuves, mais celle que personne ne voit.

Et les petits-enfants dans tout ça ? Louise et Garance, jumelle aux antipodes l’une de l’autre. Eléonore, celle qui a quitté le giron familial pour vivre de nature et d’eau fraîche en Ardèche. Victor, l’informaticien boutonneux. Paul, fils de Benedicte, enfant né sur le tard, 7 ans et victime.

Ce Noël s’avère être une corvée pour tous. Mais ils sont quand même là, avec leur démons, leurs défauts, leurs secrets, leurs rancœurs et leurs irrésistibles envies d’être ailleurs.

Sophie Henrionnet nous livre un feel-good détonnant. Chaque chapitre est dissemblable puisque raconté par un membre différent de cette famille haute en couleurs. Pas le temps de s’ennuyer, les pages défilent à une vitesse phénoménale tant on a envie de découvrir ce que cache ces personnages. Tous ont des choses à dévoiler. L’écriture rythmée mais fluide nous révèle à chaque page une vision drôle et parfois dramatique.

J’ai aimé le personnages et j’ai aimé haïr les méchants. Ils sont tous attachants par leur sensibilité ou leur parcours de vie. Ils sont tous nuancés, ni tout noir ou tout blanc. Ils sont à la fois touchants et détestables.

Bref, ce roman est un véritable page turner amusant mais pas que. Pour passer un bon moment de lecture, n’hésitez pas à le découvrir !

Il fait parti de la sélection pour le prix des lectrices 2020 des Editions Charleston.

Vox – Christina Dalcher

Jean McClellan est une brillante scientifique, docteure en neurosciences. Mais depuis la montée au pouvoir d’un parti fondamentaliste, elle n’exerce plus. Et elle n’est pas seule. Toutes les femmes ont perdu ce droit. Ainsi que tous les autres. Même leur parole est censurée car elle ne peuvent prononcer que 100 mots maximum par jour. Un « bracelet » les compte et gare à elles si elle dépassent.

Mais quand le frère du président est victime d’une aphasie, Jean est priée de renverser la vapeur. En échange, elle a la possibilité de s’affranchir – et sa fille avec elle- de son quota de mots.

Mais en recouvrent la parole, elle va découvrir bien d’autres horreurs prévues pour rendre les femmes encore plus dociles.

Clairement, ce roman est flippant !dans un monde proche du notre, ce genre de dérive peut vite arriver et en le lisant, je n’ai pas arrêté de me dire que part certains choses, on en est pas loin.

Simone de Beauvoir disait qu’il suffisait d’une crise économique ou politique pour faire reculer le droit des femmes. Là, dans ce roman, c’est clairement ce qui est remis en question.

Cette dystopie sociale ne peut que raisonner en nous, femmes et hommes.

C’est un récit prenant, autant au niveau de la lecture car les pages défilent sans qu’on puisse s’arrêter. Mais aussi dans le sens où on ne cesse de se questionner et de faire des parallèles avec nos existences et les actualités de ces dernières années.

Même si la fin est, pour moi, un peu décevante, je ne peux que vous conseiller cette lecture.

Dans la lignée de ma servante écarlate, il est indispensable de continuer à lire ces œuvres pour ne pas oublier qu’on peut tous perdre nos droits si nous ne faisons rien.

Complot – Nicolas Beuglet

L’inspectrice Sarah Geringën est de retour pour une nouvelle enquête !

Elle avait pourtant juré à Christopher, le journaliste français et à Simon le jeune fils de son nouvel amoureux, que son travail d’empiéterait plus sur sa vie privée. Pourtant, quand l’hélicoptère affrété par le commandant des forces spéciales norvégiennes, atterri dans son jardin, elle est bien obligée de suivre les ordres pour se rendre sur les lieux d’un crime.

Et ce crime n’est pas commun aux autres, sur une ile glacée et déserte, la première ministre vient d’être assassinée. Qui peut bien en vouloir à la cheffe du gouvernement norvégien ?
Des éléments troublants entourent le cadavre et sa maison recèle bien des énigmes. Cette enquête n’est que le début d’une série de crimes terrifiants et visiblement, quelqu’un tient absolument à empêcher Sarah de trouver le ou les coupables.Mais il est impossible de deviner qui se cache derrière toute cette mise en scène.

Deuxième roman de Nicolas Beuglet et toujours cette écriture additive et relevée. On ne s’ennuie pas ! Il y a toujours de l’action et quand l’inspectrice rengaine son flingue, c’est pour en découdre avec les énigmes. C’est une lecture rythmée et il est bien difficile de refermer le livre avant la fin du récit. Un véritable page turner !

L’inspectrice est un personnage nuancé comme j’aime, car même si elle est très précise et qu’elle est sûre d’elle dans son travail, ce n’est pas la même chose du côté de sa vie privée. Entre rigueur et implication professionnelle et désarroi et culpabilité personnelles, on a tendance à vite s’attacher à elle car au fond, elle est presque humaine (en tout cas elle essaye de l’être). Même si je dois l’avouer, sa froideur me fait un peu flipper !

L’enquête est surprenante de part son côté mystique. Tout comme dans “le cri” son premier roman, Nicolas Beuglet joue avec nos peurs les plus profondes et nous embrouille dans une aventure incroyable mais réaliste parsemée de mystères. C’est sa force, on ne sait pas ce qui est vrai, ce qui est faux et ce qui peut être réel.

Le récit est pavé de révélations et de twits qui s’imbriquent parfaitement bien. C’est haletant ! Et les scènes d’action et de baston sont tellement bien décrites qu’on s’y croirait.

Et le petit plus, c’est un roman féministe, je ne vous dis pas pourquoi, mais vous le comprendrez en le lisant !

Pour moi, c’est un vrai crush ! J’ai aimé cette lecture (sauf seule la nuit chez moi ahah). Je suis passée par beaucoup d’émotions, c’est tout ce que je demande à un roman. Maintenant, je n’ai plus qu’à lire le dernier tome de la trilogie : “L’île au Diable”.

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La fille de Brooklyn – Guillaume Musso

C’est le premier roman de Guillaume Musso que je lis, pour tout vous dire, lire un Musso était dans ma liste des choses à faire avant mes 40 ans. Je peux cocher cette case donc !

Raphael est écrivain et vit une romance avec Anna. Ils vont même se marier prochainement.
Mais lors d’un dispute, Anna claque la porte et disparaît.
Ces derniers mots sont glaçant : « si j’avais commis le pire, m’aimerais-tu malgré tout ? ». Ces propos, accompagnés d’une photo terrible, laisse Raphaël sous le choc.

S’en suit alors une enquête pour retrouver Anna. Avec l’aide de Marc, un ancien flic de la BRB, Raphael va faire des découvertes incroyables sur sa compagne.

De Paris à New York, l’auteur nous embarque dans une quête ficelée et plein de rebondissements.

Il y a tout, du suspens, de l’action, des révélations et un petit twist final inattendu.

Pour ma première lecture d’un Musso, je suis très agréablement surprise par la fluidité du récit.
C’est un véritable page-turner, j’ai avalé les 464 pages en très peu de temps finalement car j’ai été happée littéralement par cette histoire.

Bref, j’ai adoré !

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Un enfant à tout prix – Pascale Rault-Delmas

Une belle découverte !

Fin des années 1970, Isabelle ne veut pas d’enfant, mais une rencontre avec l’homme de sa vie va tout changer.
Seulement Isabelle a des difficultés à tomber enceinte. Commence alors un parcours du combattant médical.

Agnès et Antoine suivent les protocoles de procréation assistée depuis 10 ans. Et enfin, au bout d’un chemin compliqué, Agnès est enceinte.

Dans ce roman, nous suivons celles qui sont prêtes à tout pour avoir un enfant. FIV, adoption, elles passent par toutes les difficiles étapes.

Évidemment, la vie n’est pas simple et le chemin vers la maternité est semé d’embûches.

Je n’en dis pas trop car il y a beaucoup de rebondissements heureux et malheureux.

L’autrice signe là un roman hyper émouvant dans lequel elle explore les espoirs et les blessures du désir d’enfant. Jusqu’à la folie.

Préparez vos mouchoirs car certaines scènes sont très dures.

La galerie de personnages, féminins et masculins, sont attachants par leur côté combattant et déterminé. Mais les fêlures profondes donne envie de les prendre par la main et de les serrer dans les bras.

C’est un très beau roman autour de la maternité, avec ses bonheurs et ses difficultés.

Attention cependant, il peut réveiller des blessures anciennes dont on ne guéri pas vraiment.

Les veuves de Malabar Hill – Sujata Massey

A Bombay en 1921, Perveen Mistry est la première femme avocate d’Inde. Elle travaille dans le cabinet de son père mais elle n’a pas le droit de plaider car ce n’est autorisé qu’aux hommes.

Mais lorsque un meurtre est commis dans une riche maison musulmane qui pratique la purdha (stricte séparation des hommes et des femmes), Perveen est la seule à pouvoir mener l’enquête.

C’est une véritable fiction historique forte que nous livre l’autrice.
L’héroïne est déterminée, l’enquête est passionnante et pleine de rebondissements.

En plus de la quête de vérité, j’ai aimé le côté résolument féministe et engagé de ce roman. L’émancipation de l’héroïne est un délice dans l’Inde des années 1920.
Entre traditions, croyances et culture, la condition des femmes y est décrite avec perfection et je n’ai pu l’empêcher de râler après cette société patriarcale.

Et en plus, j’ai voyagé dans des décors très bien décrits.

L’écriture est fluide et agréable, c’est une histoire addictif, un vrai page tuner. Je vous le conseille !

Même les méchants rêvent d’amour – Anne-Gaelle Huon

Jeanine a 80 et elle perd peu à peu la mémoire. Ses jours sont comptés, alors depuis quelques temps, elle écrit ses souvenirs dans un carnet pour sa petite-fille Julia. Quand Julia l’a rejoint en Provence, elle découvre une maison de retraite bien animée et les habitants de Saint Amour bien originaux.

Mais, elle va aussi découvrir les secrets de sa grand-mère.

C’est une très belle histoire, pleine de surprises. Certaines scènes sont inattendues mais comme les personnages sont hauts en couleurs, tout s’emboîte parfaitement.

Le rythme des chapitres est soutenu, les pages défilent sans qu’on ne voit le temps passer.

Le récit est touchant et le style est dynamique. C’est très agréable à lire.

J’ai beaucoup aimé cette galerie de personnages et ces petits vieux attachants et drôle.

Une livre très chouette que je te conseille. J’avais déjà aimé le précédent roman de l’autrice.

Cavale, ça veut dire s’échapper – Cali

J’avais déjà beaucoup aimé « Seuls les enfants savent aimer », le premier roman de Cali. Et j’ai aussi beaucoup aimé celui-ci.

Cali est un poète, ses mots, la façon dont il raconte, tout transpire la poésie.

Son style est différent, touchant et parfois, les envolées nous transporte dans un univers de tous les sens.
C’est simple : on aime ou on déteste !

Là, nous suivons toujours les aventures de Bruno et son ami Alec dans la grande traversée de l’adolescence. Entre les amours, le lycée, le groupe de musique punk, les guerres intérieures et la recherche de soi.

C’est un joli roman qui nous replonge dans cette période délicate de l’adolescence.

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Game of thrones, l’integral 1 – George R.R. Martin

Ce tome regroupe les tomes de 1 et 2.

Je suis une grande fan de la série, je l’ai vu trois fois et je la regarde encore et encore sans m’en lasser.
Ça fait longtemps que je voulais lire les romans. 
Ce genre de roman n’est pas du tout, mais pas du tout le genre que j’aimais.
Et pourtant, je me suis plongée dans cette histoire sans me rendre compte que j’avalais les pages !

En tant que fidèle de la série, avec la lecture du roman, je comprends énormément de choses qui sont zappées dans la série. Les personnages sont encore plus complexes et j’en ai appris beaucoup plus sur leur personnalités.

Véritable page-turner, j’ai lu cet intégrale 1 en quelques jours. Et définitivement, je suis tombée amoureuse de la plume de l’auteur. 
Je croyais que j’allais galérer mais en fait, c’est facile à lire. Même avec tous ces personnages, je n’ai jamais perdu le fil. Et vraiment, c’est super agréable d’en découvrir plus !

Bref, j’ai adoré la série (oui même la saison 8), et j’aime encore plus le livre. 
Ça me conforte vraiment dans le fait que la lecture est tellement plus puissante que l’image !

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Un merci de trop – Carène Ponte

Juliette est sage et obéissante. Tellement docile qu’elle dit oui à tout tout le temps. Elle est si effacée qu’elle est devenue transparente.

Mais après une énième humiliation professionnelle à laquelle elle n’a su répondre que « merci », elle se rend compte du désert de sa vie.

Sur un coup de tête, elle démissionne pour enfin vivre sa vie et son rêve. 
Évidemment, rien ne se passe comme prévu !

Tu vois la loi de Murphy ? Bah Juliette l’exploite à fond !

Quand on croit qu’il n’y en a plus, y en a encore !

Comme à chaque fois, Carène nous offre un roman à l’humour piquant. Une jolie histoire moderne qui ne laisse pas insensible et qui nous envoie dans un tourbillon d’émotions.

L’écriture fraîche et légère de l’auteure est un délice.
J’ai passé un bon moment.

La nounou barbue – Aloysius Chabossot

Cathy est patronne d’un salon de coiffure dans un petit village de Dordogne. Un an après que son abruti de mari Denis l’ait quitté pour une bimbo, assistante du dit mari, elle continue sa vie entre le salon, ses clientes, sa collègue et ses deux enfants, Lucas 7 ans et Pilou 2 ans. C’est la tante Lulu, ancienne patronne du salon, qui s’occupe des enfants. Alors quand Lulu se casse la figure et que le médecin lui prévoit 3 mois en fauteuil roulant, c’est la cata !

Désespérée, Cathy met une annonce pour une nounou dans tous les commerces du village. Et à sa grande surprise, la personne qui correspond le mieux à ce travail est un homme. Rapidement, Elias, la nounou barbue, va apporter du réconfort et du rire dans cette petite famille.

Mais cet homme mystérieux et taiseux sur sa vie passée cache un lourd secret. Cathy va le découvrir et la surprise sera totale.

J’ai lu ce roman d’une traite ! Le ton est léger et moderne. Les pages défilent et même si beaucoup de passages sont « téléphonés », je les ai lu avec plaisir.

J’ai échafaudé plusieurs hypothèses pour découvrir le secret d’Elias, je ne suis pas tombée loin mais ce secret est plus complexe qu’il n’y parait.

Au final, c’est une histoire pleine d’humanité, qui décrit les failles des êtres humains mais pas que.
Les personnages sont hauts en couleurs, et j’ai beaucoup souri à propos de la tante Lulu qui me rappelle tellement certaines personnes de mon village ! 
Bref, j’ai passé un bon moment avec cette lecture.

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Noces de coton – Mélanie Lacroix

Hermine est une jeune fille modèle. Depuis toujours elle a été élevée pour rentrer dans le moule imposé par sa famille bourgeoise et surtout par sa mère. Elle a toujours fait ce qu’on attendait d’elle : comportement, amis, études et même son mariage, totalement organisé par sa mère.
Au bout d’un an de mariage avec Arnaud qu’elle n’aime pas vraiment, elle prend la première décision de sa vie : vivre comme elle l’entend.

S’en suit une série d’événements, d’imbroglios et de rencontres qui vont l’aider à changer.

J’ai bien aimé cette histoire de quête de soi. C’est frais et moderne. On ne tombe pas dans le pathos et voir l’héroïne se révéler est un délice. Elle est tendrement naïve et on s’attache beaucoup à elle.

C’est une lecture bien agréable et assez fluide. Je l’ai lu presque d’une traite.

C’est le deuxième roman de Melanie Lacroix aka Melle Farfalle, toujours en auto-édition. Et en ce week-end seulement, le format ebook est gratuit.

Seul bémol, la mise en page qui n’est pas assez aérée à mon goût. Mais finalement je m’y suis faite.

Le roman de Molly N. – Sophie Carquain

Molly est caricaturiste. En 2010, elle lance un concours de caricature du Prophète Mahomet. Une fatwa est lancée contre elle. Elle intègre alors le programme de protection de témoins du FBI avec sa fille.

L’auteure nous raconte son histoire. Elle nous embarque aussi dans ses recherches sur Molly.
La première partie est véridique. Les autres parties sont imaginées.

Sophie Carquain nous livre un roman très intéressant sur la vie cachée des personnes sous protection. Au fil de ses recherches et de ses rencontres, elle nous livre un roman qui sonne très juste. On voit bien le travail accompli pour toucher au plus près de ce qui semble être réellement cette vie.

Et le tout, saupoudré de remise en question permanente sur notre société, notre lutte contre le terrorisme et la résilience de tout un chacun face aux horreurs qu’il engendre.

Tout au long du parcours de Molly (réel et imaginaire), j’ai ressenti cette peur, j’ai partagé ses angoisses et ses excès. 
C’est un roman à lire, ne serait-ce que pour mettre une petite pierre pour la liberté d’expression.

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Le consentement – Virginie Springora

C’est une lecture attendue car ce sujet m’intéresse particulièrement.

Vanessa Springora nous raconte comment elle est tombée sous la coupe de M. un écrivain célèbre, surtout connu pour ses relations avec de très jeunes gens.

Elle a 13 ans quand elle le rencontre et elle est fascinée par cet homme charismatique. Au fil des pages, la jeune V. prend conscience de ce qu’est réellement cet homme dont elle est amoureuse : un manipulateur et un pédophile.

La maniere de raconter cette histoire est surprenante, je ne m’attendais pas à ça. Et surtout pas à ma réaction en lisant les premières chapitres. L’auteure nous livre sans fard ce qu’elle a ressenti au plus profond d’elle. Elle l’aimait, profondément. Je me suis même dit que du coup, elle était complètement consentante.

Et puis, le vrai visage de cet enfoiré se révèle. (j’ai d’autres mots pour le décrire mais celui est le plus soft). Sous couvert de notoriété et de son statut d’artiste, il abuse des très jeunes filles et s’en vante dans ses romans. Et au delà de 18 ans, ça ne l’intéresse plus.
Mais son emprise est tellement forte que pendant 30 ans, l’auteure en a ressenti sa trace. C’est juste horrible.

Et ça pose la question suivante: quelle est la limite du consentement ? Parce que là, clairement, on se la pose à chaque page.

Et c’est ça la force de ce genre d’individu. Inverser les rôles, faire en sorte que sa victime paraisse toujours consentante. A tel point que la victime est persuadée de l’être. 
Et surtout envers de jeunes filles. Faut le dire, à 13 ans, on n’a pas le recul et l’expérience nécessaire pour se rendre compte qu’on peut tomber dans une relation hyper toxique avec un manipulateur. C’est ce que décrit très bien l’auteure d’ailleurs.

Bref, j’ai aimé et j’ai été dérangée. Je crois qu’il est vraiment à lire, il nous pousse dans nos retranchements et vous aide à réfléchir sur cette notion de consentement. 
Et même si les septiques pensent que « c’est un mot à la mode », il est plus qu’important que nos enfants en connaissent le sens.

Merci V. Pour ce témoignage.

Les sept sœur, tome 1 – Lucinda Riley

J’aime assez les saga, les grandes histoires, les suites qu’on attend avec impatience.
Et pourtant j’en lis peu !

J’ai lu presque toute la saga de « l’amie prodigieuse » de Elana Ferrente. J’ai commencé le tome 1 de « Game Of Thrones » de Georges R.R. Martin (oui rien à voir 😂). J’ai aussi aimé les « Millenium » de Stieg Larsson. Je lis la saga Harry Potter de J.K Rowling avec ma fille. Et même (attention confession), j’ai lu presque toute la saga Twilight (ne me juge pas 😂 en vrai j’ai trouvé ça drôle même si c’est pas le but premier du ces romans !). Bref, j’adore les suites !

Et l’année dernière, quand j’étais lectrice pour Charleston, j’ai découvert la saga des 7 sœurs en lisant le manuscrit du tome 5 (oui parce qu’on peut les lire sans avoir lu les autres !). Et j’ai tellement aimé que j’ai commencé la saga du debut.

Et j’ai eu la surprise de recevoir le tome 3 et le tome 4 qui me manquaient (merci Charleston ❤️). Comme c’est du gros pavasse, j’ai de quoi faire pour les semaines à venir ! 
Et si tu aimes les sagas, les histoires de quête de soi, fonce !

Il est grand temps que je vous parle de ce premier tome !

Maia a été adoptée, comme toutes ses sœurs et chacune vient d’un pays différent. Elle vit au bord du Lac de Genève où elle a été élevée par un père adoptif richissime mais très énigmatique.

A la mort de celui-ci, des lettres ont été remises à chacune des sœurs pour découvrir leurs histoires si elles le souhaitent.

Maia est l’aînée et, contrairement à ses sœurs, elle n’a jamais quitté Atlantis, la somptueuse propriété où elles ont grandi.

Mais poussée par plusieurs élément, elle décide de partir rechercher ses origines. Sa lettre va la conduire à Rio au Brésil, là où elle est née.
De fil en aiguille, Maia va découvrir les secrets enfouis et les destins brisés de sa famille.

Évidemment, c’est une quête de la vérité mais surtout une quête de soi. Maia va en apprendre bien plus sur elle même que sur sa famille. Un voyage initiatique qui passe aussi par le Paris de l’année 1928.

Comme toujours, Lucinda Riley nous offre un roman riche, beau et déchirant parfois, c’est un véritable tourbillon d’émotions.
Impossible de le lâcher sans connaître la fin de l’histoire.

Et toujours cette plume lumineuse qui nous emporte.

Une saga magnifique que je ne peux que vous conseiller !

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📖L’as-tu aimé ?
📖Connais-tu la saga ?